Avez-vous déjà vu ou entendu Meunier en vrai? Car on ne trouve rien sur Google, rien sur Youtube. Aussi le blog a fait des recherches et vous propose une vidéo.

 

Et dans cette vidéo en fin d’article, vous allez y découvrir un personnage un peu étrange. Très poli et très courtois, sans cravate pour se la jouer « décontracté » mais avec une chemise à boutons de manchettes. Un personnage dont l’expression faciale est très fermée pour ceux qui connaissent un peu le langage corporel, et qui a toutes les peines du monde à sourire. Un homme qui parle beaucoup mais dont la voix sonne sur la défensive, et tout sauf assurée et sécurisante. Et chaque fois qu’il a l’air assuré, cela sonne faux.

Un homme qui appelle celui qui vient de se faire nommer par Belmer CEO de la branche infrastructures « Nordine » et fait mine de ne pas s’apercevoir qu’il est dans la salle… Rigolo et triste. Pas à l’aide en tout cas avec les prénoms d’origine magrébine à minima. Tout le monde aura la parole dans le Comex, sauf le fameux « Nordine »…

Une homme en tout cas, qui aime à se faire appeler « Président ».

Découvrez Bertrand Meunier en vidéo au travers de l’AG Atos du 18 mai 2022.

Vous y découvrirez aussi ce qu’est une AG, que 50% seulement des actionnaires votent ou donnent des procurations; ce qui permettrons à certains membres de mieux comprendre pourquoi je disais qu’avec 30% Airbus avait les pleins pouvoir, car seul les votes exprimés sont comptabilités pour avoir la majorité de vote à une résolution.

Vous y découvrirez la tête d’enterrement de Belmer qui avait déjà du prendre sa décision de partir à 80% et qui avait toutes les peines du monde à se montrer présent et impliqué (et on peu le comprendre). Un Stéphane Lhopiteau qui était là depuis 14 jours seulement, connaissait son dossier sur le bout des doigts, paraissait très compétent et vif d’esprit, on se doute donc qu’il a du démissionner aussi, ayant été proposé par Belmer, et semblant d’une compétence indiscutable pour quelqu’un au fait du dossier depuis 15j.

Vous y découvrirez une Diane Galbe secrétaire de scéance irréprochable au sourire convenu mais très professionel.

Vous y découvrirez un Henri Proglio qui se présente en parlant de ses 20 ans à Morgan Stanley et sans dire un mot de son parcours à Véolia et EDF et qui se qualifie lui-même de trop vieux (je rigole pas, en gros il dit « j’ai passé l’age mais on a insisté pour que je vienne ». Tandis que la justification de la présence de Philippe c’est qu’il est habitué à gérer les situations de crises et va donner son expérience au board. En gros on a nommé Edouard Philippe grace au Covid et le « whatever it costs ». On lui a expliqué à Monsieur Meunier que le « whatever it costs c’est réservé aux états ou aux banques centrales » mais que ça s’applique pas aux entreprises?

Vous y découvrirez un brave actionnaire qui demande pourquoi on prend pas des pointures dans les administrateurs en citant Mr Pouyané PDG de Total qui est administrateur de Capgémini ou Frédéric Oudéa ex DG de SocGé, également administrateur de Capgemini, là où nous on nous propose un Proglio sur le retour à 70 ans, qui s’est fait viré d’EDF par Sarkozy et au final on s’est trouvé face à un Meunier bien embarassé pour répondre pourquoi y’a pas de pointures chez Atos…

Vous y découvrirez un président omnipotant alors que normalement la personne clef d’une entreprise, c’est le DG. Je rappelle que Carlos Tavarez n’est que DG de Stellantis et 95% d’entre vous seraient incapable de donner le nom du président de Stellantis si on faisait un sondage.

Un président que ne se remet pas en cause, qui n’a commis aucune erreur même s’il regrette la situation actuelle.

C’est 1h30 vraiment intéressante à regarder et vous pouvez zapper les passages technique.

Perso, je n’avais jamais vu ni entendu Meunier hormis les 2/3 photos que l’on trouve sur internet et il a l’air aussi peu empathique en vrai que sur les photos…

 

Pour ceux qui suivent le procès Syntel, il refuse de dire si un montant a été provisionné sur le procès Syntel. Tout en affirmant haut et fort que non juriste, la cour a mal jugé. De toute façon vu les frais d’avocats de première instance, d’appel et les frais de cautionnement bancaire, les autres litiges qu’un groupe de ce type peut avoir, on sait que sur les 36M€ de provisions judicaires il n’a pas pu être provisionné pour Syntel plus que 17M€ (soit 8.5M€ x 2). On comprend mieux cette obstination à ne pas vouloir provisionner, car ils disent qu’ils sont sont prêt à aller jusqu’à la cour suprême. Enfin ça c’est madame OPA qui le dit, toute remontée d’avoir fait gratter 3.5€ par actions aux actionnaires de Suez (mais sans avoir pu empêcher l’OPA).

Je pense qu’un éventuel recours à la cour suprème soit tout sauf une bonne idée, voir la chose la plus stupide que Atos pourrait être amené à faire sur ce dossier, sachant qu’ils ont eu une réduction des dommages punitifs et que la cour suprême, elle, n’aurait aucun scrupule quand à la nationalité du défendant, étant principalement composé de républicains, à infliger une peine plus lourde vu qu’elle est souveraine et sans recours.

Enfin la cour suprême, ça n’est pas la cour de cassation. Elle décide ou toute souveraineté que si le procès doit être rejugé par elle ou non. Et dans ce cas ce serait un non ferme.

Il y a un DENI total du président et du management d’Atos sur ce procès que Syntel à fauté. Un déni presque névrotique et la seule peine devrait être les 8.5M€ de manque à gagner de royalties de TriZetto, comme si un délit ne se chiffrait que sur le seul montant du délit sans préjuger du coté répréhensible de la conduite qui nécessite d’être condamné à juste titre.

Sachez que j’ai beaucoup étoffé la mise à jour du procès Syntel du 31 mars. J’ai mis des extraits des annexes avec des mémos de cadres de Syntel qui disent qu’ils veulent faire une guerre totale à TriZetto et vite récupérer les manuels avant qu’ils n’y aient plus accès. J’ai mis une partie des annexes en téléchargement. En fait les avidavits (déclarations sous serment des témoins sont encore plus accablantes que les conclusions de Trizetto) et si c’est un sujet très sensible (vous verrez Diane être assez nerveuse la-dessus, c’est que Syntel aurait contenué à tricher après la fusion absorbtion dans les derniers mois de 2018. Le service juridique de Syntel a du mettre 3 mois à comprendre le procès (il est vraiment très compliqué, j’en suis à 150h dessus) et le temps qu’ils disent à la DG de Syntel de tout arrêter, c’était trop tard. Le nom Atos est cité dans les affidavits.

Il me parait acquis, mais je ne veux pas faire un nouvel exposé Syntel ici, que à 99.99% Syntel ne pourra pas avoir de peine inférieure à 54M€ à MINIMA et dans l’hypothèse la plus optimiste et même si Syntel gagnait l’appel.

La management d’Atos lors de cette AG, et j’assumerais mes propos devant un tribunal s’il le faut a menti aux actionnaires de façon éhontée sur le procès Syntel. Nous pouvons même tous nous réunirs actionnaires pour faire une class action et demander 100M€ à Atos. Mais ça ne ferait pas remonter l’action… 🙂

Les commissaires aux comptes qui viennent juste de publier leur rapports vont dans mon sens et ils estiment contrairement à la direction le risque beaucoup plus aléatoire de victoire :

Nous avons considéré que ce sujet constituait un 
point clé de l’audit, en raison de l’incertitude sur
l’issue de la procédure engagée, du degré élevé
d’estimation et de jugement mis en œuvre par la
Direction et du caractère potentiellement
significatif sur le résultat net et les capitaux
propres consolidés, si ces estimations devaient
varier. 

En gros ça veut dire que quand Diane Galbe prend la parole pour dire que le jugement est inique, c’est une estimation aléatoire et donc une erreur. Point à la ligne.

Autre point important que je n’avais pas réalisé. L’AG doit valider la rémunération des mandataires sociaux.

Or 20% du variable de Mme Galbe et Mrs Bihmane et Oliva, soit 600 000€, donc 20% fait 120 000€ est accordé sur des objectifs d’avancement de la scission qui n’a pas été validée par les actionnaires. Donc le CA a fauté en mettant un objectif qualitatif au managmeent encourageant donc la société Atos a dépenser des frais de scission au plus vite sans avoir aucune certitude qu’elle serait validée par l’AG 2023.

C’est donc une grosse carotte pour le management pour scissionner à mort (120 000€ c’est pas rien) sans mandat des actionnaires.

Quand à Mr Meunier, il a passé son salaire annuel hors frais et avantages en nature, lors de cette AG de 370 000€ à 400 000€ en même temps que le bateau commencait à couler. Y’a pas un diction qui dit que le capitaine quitte le navire en dernier… ??

 

 

 

1 Comment on "Avez-vous déjà vu ou entendu Meunier en vrai? Car on ne trouve rien sur Google, rien sur Youtube. Aussi le blog a fait des recherches et vous propose une vidéo."

  1. Ce dicton est certainement faux ! Il n’y a qu’à demander au capitaine du Costa croisière…

    Il y a des personnes incompétentes partout. Et ces personnes sont encore plus nocives lorsqu’elles sont inconscientes de leur incompétence ou pire encore, dans un déni absolu face aux faits.

    Bref…

Comments are closed.