La première banque d’Atos quitte le navire [L’INFORMÉ]

COPYRIGHTS L’INFORMÉ –

L’allemand Commerzbank, qui était la tête de proue des établissements étrangers au sein du comité de pilotage des banques, a cédé sa créance sur le marché secondaire de la dette.

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Avant-Propos blog : voilà une publicité dont Atos se serait bien passé et que les concurrents vont désormais inclure dans leurs slides « les banques sont contre le plan Layani ». Nous avons hésité à relayer cet article  pour ne pas tirer sur une ambulance, mais L’Informé n’est pas un micro-média comme notre blog, donc cela ne changera peu le coup de grisou.

Cet article apporte en plus la preuve qu’il y a eu beaucoup d’esbroufes dans la campagne des fonds spéculatifs obligataires et de Onepoint. La Commerzbank était censée être leur alliée et très opposée à Kretinsky. Or c’est tout le contraire qui se passe. Ce court article mais très intéressant de l’INFORMÉ nous montrent que les banques quittent le navire, enfin une pour l’instant, mais vous savez l’effet domino… Comme je vous l’avais dit dans de précédents articles, jamais les banques ne souhaitant ni du capital ni participer au refinancement accepteraient de ne récupérer que 20% de leur créance et en plus sur 8 ans.

 

La question que l’on peut se poser maintenant est : QUI ACHÈTE ?  D’autant que ça arrive en même temps que l’échange de plus de 100% du capital en 9 jours de bourse laisse songeur.

Attestor qui ferait le chemin inverse de Casino ?

La dette bouge, le capital bouge… C’est agité chez Atos en ce moment…  Ce qui est sûr, c’est que pour les rachats de dette Commerzbank, ce n’est pas dû à des robots qui s’emballent…

À ce rythme-là, on va bientôt rappeler Kretinsky 😀

Place à l’article de l’Informé.

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L’allemand Commerzbank, qui était la tête de proue des établissements étrangers au sein du comité de pilotage des banques, a cédé sa créance sur le marché secondaire de la dette.

Le ciel s’éclaircit (un peu) pour Atos. Le 20 juin, le groupe de services numériques en grandes difficultés est parvenu à accorder ses violons avec des banques et ses créanciers obligataires pour récupérer des liquidités vitales avant sa vaste restructuration financière. Il devrait maintenant conclure un accord de principe sur ce plan d’ampleur avec le consortium Onepoint de David Layani, dont l’offre de reprise a été préférée à celle du milliardaire Daniel Kretinsky. Mais une banque manque à l’appel. Selon nos informations, l’allemande Commerzbank a revendu l’essentiel de sa créance sur le marché secondaire de la dette, enregistrant au passage une importante perte.

Premier établissement bancaire d’Atos (en termes d’exposition), Commerzbank détenait une créance de près de 200 millions d’euros (contre 162 millions pour BNP Paribas, Barclays, ING…). « Celle-ci a été cédée sur la base d’un discount d’environ 70 % », note un membre du comité de pilotage – l’entité réunissant les six principaux établissements bancaires du groupe de services numériques. Cette cession au rabais signifie-t-elle pour autant que Commerzbank n’approuve pas le plan conçu par le clan Layani, à l’instar de BNP Paribas et des banques françaises ?

L’alliance formée par le self-made-man promet de réduire de 60 % la dette de près de 5 milliards d’euros qui plombe le groupe de 94 000 salariés et d’injecter 1,75 milliard de liquidités supplémentaires (dont 250 millions en fonds propres). Le plan est jugé moins violent pour les créanciers que celui du milliardaire tchèque, mais présente un risque un peu plus important de nouveau dérapage de l’endettement à moyen terme. « La décision de Commerzbank de se désengager n’est pas liée à un manque d’adhésion au plan de Layani, mais davantage au risque de casse sociale en Allemagne, croit savoir une source. Un plan social d’ampleur dans le pays n’est en effet pas à exclure. »

Commerzbank n’est cependant pas la seule banque à avoir voulu céder tout ou partie de sa créance. En février déjà, l’Informé avait révélé le projet du Crédit Agricole CIB en la matière. La filiale de financement et d’investissement de la banque verte avait finalement fait marche arrière, en raison des pressions politiques.

Contactés, ni Commerzbank ni Atos n’ont souhaité commenter.

https://www.linforme.com/tech-telecom/article/la-premiere-banque-d-atos-quitte-le-navire_1823.html#/tech-telecom/article/la-premiere-banque-d-atos-quitte-le-navire_1823.html

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POSTFACE BLOG

On appréciera le : « La décision de Commerzbank de se désengager n’est pas liée à un manque d’adhésion au plan de Layani ».  Un peu quand même, il ne faut pas nous prendre pour des lapereaux de 3 semaines !  Vous les imaginiez dire « Nous partons, car le plan qui a été choisi par un board incompétent va amener Atos à la faillite… » 😀

Les salariés allemands, eux, apprécieront le plan de licenciement massif à venir. Les français se sentiront peu concernés et diront que c’est la faute à Breton.

Néanmoins, si les conditions de rachat sont réellement 30% de la dette cash, l’établissement bancaire allemand aurait eu tort de se priver. Aucun des deux repreneurs ne proposait autant 30% et cash [selon l’Informé].

Mais qui rachète donc, surtout à ce prix très généreux… Peut-être le pool des 7 fonds spéculatifs obligataires pour éviter retard ou blocage. Effectivement, en rachetant les opposants, on peut espérer un accord rapide 😀

Et qui sera le prochain à quitter le navire des créanciers obligataires ? BNP ? CM-CIC ?

C’est quand même bizarre Miss Hélène, tous les créanciers avaient apparemment voté pour Layani selon votre sondage…

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Si vous avez subi d’énormes pertes sur Atos, sachez qu’une action en réparation est en cours de constitution sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires), pour recouvrer une partie de vos pertes par voie de justice. Cette action sera totalement gratuite pour les plaignants car nous la ferons financer auprès de fonds spécialisés qui prendront un pourcentage en rémunération et l’UPRA ne vous demandera aucun paiement ni cotisation ou autres. À ce jour, plusieurs fonds ont fait part de marques d’intérêts, mais nous n’avons pas encore de réponse définitive. La réponse dépendra du nombre de personnes pré-inscrits et des comptes audités 2023.

Afin de ne pas déstabiliser la société, cette action ne visera ni Atos, ni ses dirigeants ou ex-dirigeants, mais uniquement ses auditeurs (commissaires aux comptes) en particulier DELOITTE supposé être le n°1 mondial de l’audit, mais que l’UPRA soupçonne avoir été très complaisante vis-à-vis d’Atos avec les règles comptables en vigueur, et leur reproche d’avoir fait manquer une chance aux actionnaires de ne pas acheter l’action quand elle était surcotée vis-à-vis de sa réelle valeur et d’avoir fait manquer une chance d’avoir vendu, quand la société s’effondrait et que la comptabilité ne reflétait pas cet effondrement, en particulier une absence totale de dépréciation d’actifs en 2022.

Je rappelle qu’à la publication d’un jugement qui dirait le contraire, Deloitte est supposé avoir certifié les comptes d’Atos de manière totalement sincère, et l’avis exprimé ci-dessous est l’avis de l’UPRA uniquement et reste à l’état de soupçons tant que nos preuves n’auront été validées par un juge.

Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 15 000€ minimum, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds qui financera ce recours. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.

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