L’augmentation de capital de Atos tourne à la Bérézina – ils sont obligés de prolonger et vous pouvez même vous retirer [Brève-blog]

 

La grande nouvelle du jour c’est qu’AK comme l’a dit le blog ne rencontre apparemment qu’un succès d’estime, la période de souscription est prolongée. La date d’expiration de la nouvelle souscription est :

« Atos vous informera dans les prochains jours ».

Un spécialiste du droit boursier vient de me dire qu’il n’avait jamais vu ça en 20 ans de bourse. Ca n’arrive que chez Atos ces trucs là.

Suite à un mail très sympathique d’un employé américain, je tiens préciser que chaque fois que je dis « chez Atos », j’entends par la : le board, le management et la dircom, mais en aucun cas les salariés, qui subissent malheureusement les incompétences de leur chefs, et même si nous n’avons pas encore eu le temps de finir l’article sur Philippe Salle, nous pensons que ça va être bis répétita. Nouveau plan, le gars va croire avoir tout compris en deux mois, tout ce qui ne va pas chez Atos et bim boum patatra, le cash va venir à manquer…

La très très très bonne nouvelle, c’est que comme Atos va devoir émettre une nouvelle brochure visée par l’AMF (ou pour être précis, voir un peu plus bas, un supplément de prospectus), les brebis égarées qui ont été assez crédules pour souscrire à l’AK vont pouvoir se rétracter selon les conditions ci-après.

En effet, voilà ce que Atos écrit :

=====

La Société déposera, auprès de l’Autorité des marchés financiers (l’ « AMF »), un supplément au prospectus relatif à l’augmentation de capital avec maintien du DPS de 233 millions d’euros en cours, approuvé par l’AMF sous le numéro 24-474 le 7 novembre 2024 :

  • Les investisseurs qui ont déjà passé des ordres de souscription auront la possibilité de les retirer pendant deux (2) jours de bourse suivant l’approbation du supplément par l’AMF.
  • La période de souscription de l’augmentation de capital avec maintien du DPS, qui devait se clôturer le 25 novembre 2024, sera prolongée, conformément au calendrier indicatif qui sera inclus dans le supplément.

=====

Donc je vous recommande tous les jours d’aller si le site augmentationdecapital.atos.net  de surveiller la nouvelle brochure et d’annuler votre souscription à l’AK. Je rappelle que le blog Atos.Bourse est un média alternatif amateur, domicilié en Thaïlande et non-contraint à la règlementation française, mais par respect pour nos lecteurs, nous rappelons que nos conseils d’investissement sont des conseils amateurs, même si depuis le 28 juillet 2023 100% de nos recommandations de vente ont eu juste. C’est rarissime en bourse. Mais au corps défendant des analystes pro, nous ne suivons qu’une seule action, Atos alors qu’eux en suivent une douzaine en moyenne. La comparaison est donc légèrement biaisée, même si ça fait toujours plaisir de surperformer des pros.

Je vous rappelle que BFM a expliqué savoir que BNP et d’autres banques allaient mettre en vente la totalité de leur participation dans Atos obtenu via conversion de créances en actions. Cela va faire un afflux d’environ 20 à 30 milliards d’actions sur le marché en environ un mois, y’a que les supérieurs de Kerviel pour être suffisamment cons pour déboucler une position en 3 jours de bourse. Là c’est la BNP, pas la SG, donc ça devrait être plus soft, mais ça va quand même faire un sacré dégazage sauvage.

Notre objectif de cours à mi-février est de 0.002€, à fin février de 0.0015 et à fin mars de 0.001€

Donc en achetant sur le marché fin mars, si vous croyez comme Alia Iassamen (voir ci-dessous) à la recovery de Atos, vous paierez bien moins cher  que sur le marche, et j’insiste, selon le blog. Les performances passées ne présument pas des performances futures. Nous avons 100% de réussite dans nos prévisions de cours jusqu’à présent, mais nous ne sommes pas infaillible. Néanmoins ça parait d’une évidence tellement le business plan relève de la plaisanterie.

Ce qui arrive est tellement rarissime, qu’on peut imaginer que l’AMF n’ait pas été insensible au signalement AMF de l’UPRA et du rapport de 350 pages qui leur a été envoyé.

Offciellement le prétexte pour la prolongation de l’AK, est un prétexte totalement fallacieux voir une sombre farce car au moment de l’entrée en sauvegarde accélérée, Atos était déjà en négociation officielles et exclusives pour céder cet actif, et il n’y a rien de changé, si ce n’est que le prix global serait très légèrement supérieur à celui paru dans la presse de 700M€, mais pas supérieur à la fourchette haute annoncée de 900M€. Il n’y avait donc rien de nature à modifier l’AK, si ce n’est de la masturbation intellectuelle pour faire croire que Atos est sauvé, alors qu’elle était déjà censée être sauvé.

A cet effet, un nouveau prospectus AMF avec un nouveau n° de VISA AMF sera émis. Très bizarrement, toute la documentation initiale avec le premier visa ont disparu du site dédié de ATOS à augmentationdecapital.atos.net , ainsi que toute la documentation accompagnant l’opération. Même si ça n’est pas l’hypothèse privilégié par le blog, et plus un ratage complet de l’AK qui nécessite une augmentation de la durée de souscription, on ne pourrait pas totalement exclure une suspension du visa AMF, ce qui expliquerait alors qu’il ait été retiré du site et plus accessible (EAOE). Tout ce binz devrait vous faire fuire en courant et pour les naïfs qui y avaient souscrit, profiter de cette opportunité exceptionnelle qui vous est donnée d’annuler votre souscription (je rappelle que le blog est un site amateur d’informations financières alternatif.

« Normalement » un visa AMF donné ne peut pas être retiré. Mais avec Atos rien n’est normal, c’est Netflix depuis 3 ans, ce qui enrage l’ami Mustier qu’on dise ça, mais c’est la vérité. Depuis que je suis au quotidien le dossier Atos, je me suis désabonné de Netflix 😀

Mais selon nos informations, même si ça n’est jamais arrivé pour des sociétés du SBF120, l’AMF peut suspendre son visa si elle découvre des irrégularités durant la procédure. Je rappelle qu’il y a 8 jours, l’UPRA (upra.fr) a fait un signalement AMF avec un rapport de 350 pages mettant en avant sa surprise que le visa AMF ait pu être donné avec un business plan que tous les spécialistes du dossier jugent totalement fantaisiste et irréalisable, y compris certains anciens cadres supérieurs d’Atos ayant fait partie du Comex. C’est un business plan Ad Hoc puisque c’est une expression à la mode, créé ad hoc pour attirer les gogos type Alia Iassamen dans l’AK.

Il peut s’agir d’un simple coïncidence, et c’est surement le cas,  mais on ne peut pas totalement exclure que les 350 pages du rapport de l’UPRA n’aient pas laissé l’AMF insensible. Je ne pense pas qu’elle a l’habitude de recevoir des rapports d’une telle densité 🙂 .

===

Pour clôturer sur une note d’humour, voici le post LinkedIn de la coordinatrice CFDT Atos, deuxième syndicat Atos, la fameuse Alia Iassamen surtout connue pour son augmentation éclair de x3 de son salaire, un peu plus d’un an après avoir été nommé coordinatrice (le mot directeur n’existe pas en langage syndical). Tellement elle y comprend rien, qu’elle envoie un message via la messagerie de son courtier et la fille a même pas les couilles de montrer son nombre de titres qui sont bien sûr floutés. A priori, elle a eu un problème de rompus et a acheté 2 DPS sur le marché. Le cout de l’ordre lui aura couté plus cher que les DPS 😀

En tout cas Alia, si on essaie de voir le nombre de zéro derrière le 1, ça gagne bien coordinatrice à Atos ! En tout cas bien mieux qu’il y a 4 ans, hein ?

 

=====

Restez automatiquement averti à chaque nouvel article du blog, au rythme maximal de 3 fois par semaine. Inscrivez-vous à notre NEWSLETTER. Cliquez ici. Vous pourrez vous désinscrire à tout moment. Nous utilisons un pluggin officiel WordPress agréé CNIL.

Pensez à inscrire notre domaine bourse.blog en liste blanche, nous avons certains emails qui reviennent non-délivrés, bloqués par les anti-spam.

=====

Si vous avez subi des pertes en tant qu’actionnaire ou ancien actionnaire d’Atos, ou en tant que porteur d’options donnant droit à des actions, sachez qu’une action en réparation est en cours de préparation. Des informations complémentaires sont disponibles sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires). Notre association tente, pour la première fois, de lancer une action groupée financée par des fonds spécialisés dans le financement de contentieux. Il s’agit d’une première en France dans un dossier où des manquements à la réglementation boursière et comptable sont suspectés. Et il s’agit aussi d’une chance pour les plaignants puisque cette action est sans aucune avance de fonds, ni aucun engagement financier, hormis en cas de victoire.

La France connaît un précédent significatif de financement de contentieux par des fonds spécialisés. Ce précédent fait suite au gel des avoirs du fonds H20, consécutif à une violation de la réglementation applicable aux gestionnaires de fonds d’actifs. Bien que ce précédent soit quelque peu différent du nôtre, les discussions avec les fonds initiées dès février avancent car il y a de l’intérêt pour pénétrer un nouveau marché en France. Ces discussions sont donc longues en raison de l’absence de précédents, mais elles progressent.

En résumé, que vous soyez actionnaire ou porteur d’options donnant droit à des actions, vous pouvez espérer recouvrer une partie de vos pertes et vous joindre à la cause sans qu’aucun versement de votre part ne soit nécessaire. La réussite de l’action dépendra du nombre de « pertes éligibles » que nous pourrons rassembler. Le caractère éligible ou non des pertes dépend de l’issue des investigations sur les comptes du groupe ces dernières années. Si vous n’êtes pas encore préinscrit sur le site de l’UPRA, il est encore temps de le faire. Un site web sera entièrement dédié à l’action, on espère courant automne.

Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 10 000€ minimum, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… qui vont se monter en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds de litige. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.

www.upra.fr