Le blog lance le « RORC-GATE » suite à la traversée de l’Atlantique durant 1 mois par Mustier pendant que Atos coulait et dont les infos détaillées font froid dans le dos [Colère-blog]

 

Au départ, ça a démarré par de l’amusement. Une caricature de Mustier faisant sa traversée de l’atlantique dans un Optimiste.

En effet, en lisant Le Monde, nous avions appris une semaine auparavant que Mustier avait fait une transatlantique à la voile en pleines négos entre Kretinsky et Atos, et avons été induits en erreur par Le Monde sur l’absence de Mustier puisque le quotidien avait parlé de « quelques jours » d’absence et avec notre habitude des tentatives de record de traversée de l’atlantique nord, « quelques jours » ça collait puisque le record actuel c’est un peu moins de 4 jours.

Aussi durant une bonne semaine, nous avons tout d’abord été persuadé qu’avec ses relations, Mustier avait servi d’équipier dans une tentative de record de la traversée de l’Atlantique Nord, conforté par les mots Du Monde « absent quelques jours », et aussi et surtout par le fait que ça nous aurait paru insensé que Mustier s’absente au-delà d’une semaine,

1/ en dehors d’une période de congés scolaires

2/ au vu de la situation de la société qui est potentiellement en cessation de paiements si le deal Airbus ne se faisait pas, selon les simulations du blog, car la société a depuis brulé de manière acquise 1 Md€ de cash minimum depuis le 1er janvier selon les multiples sources et calculs du blog sur la période janvier, février et mars, là où Atos s’arrête de parler de liquidités au 31/12 car il veut cacher cette situation apocalyptique. Au 30 avril, la situation de cash devrait être de 800M€ contre 2423M€ au 31/12, soit 1.6Md€ de cash brulé.

Aussi durant quelques jours nous n’avons pas cherché plus loin que de nous moquer un peu Mustier dans un Optimiste, frêle esquif des écoles de voiles pour enfants, attribuant, les 3 semaines de retard à une mer qui avait secoué son frêle esquif et transformée sa traversée de quelques jours en 3 semaines sans absolument nous douter que tout en faisant une blague, nous disions la vérité. Et vous le découvrirez au fur et à mesure de ses lignes, mais Mustier a été absent bien plus que 3 semaines !! Même si durant une petite partie de son absence il a eu accès à des outils de télétravail.

 

Donc, au fil des heures et des jours, nous avons réalisé avoir fait fausse route, de même que Le Monde,  et que nous avions été totalement influencés par la phrase équivoque Du Monde, Le Monde très probablement manipulé de bonne foi par Atos, car Pinaud n’est pas du genre tendre avec Atos et ses titres sont parfois assez crus sur la situation d’Atos.

Donc très vite je fais un virage à 180° et me dit que il est impossible que Mustier ait fait la traversée de l’atlantique Nord et impossible que ça n’ait duré que quelques jours, et je décide d’investiguer.

À y réfléchir, personne ne ferait la traversée de l’atlantique nord en plein hiver et si c’était pour battre un record, tout bon marin que soit JP, il ne ferait en aucun cas l’affaire comme coéquipier chevronné à 63 ans et ses aventures de parachutistes c’était à 20 ans.

Non, la destination de Jean-Pierre Mustier devait plus être être les caraïbes, et donc sa route n’était en aucun cas l’atlantique nord, mais « la route des Alizés » beaucoup plus longue qui est de 4 semaines environ en partant de France.

Notre premier réflexe est de nous dire que Olivier Pinaud ne doit pas être familier avec la voile, qu’il a dû recopier une phrase de la dir comm d’Atos aux médias parlants de « quelques jours » pour étouffer l’affaire et nous, tout aussi naïfs dans un premier temps nous n’avons pas du tout imaginé le truc de malade qui s’était passé.

Boom, le blog reprend l’enquête de zéro, car non seulement les lecteurs n’ont pas compris la blague de la caricature de Mustier traversant l’Atlantique en Optimiste, car ils ne savaient même pas que Mustier avait traversé l’Atltantique durant les négos Kretinsky et les seuls qui le savaient étaient les lecteurs Du Monde et ces seuls actionnaires abonnés au Monde avaient imaginé aussi une absence de quelques jours de JP…

À partir de là, tous les jours, nous avons eu des infos de plus en plus précises graces aux employés Atos et de plus en plus sidérantes.

Déjà à ce jour, il nous apparaît utile de préciser bien que nous espérons et pensons Jean-Pierre Mustier à Paris, qu’aucun élément en notre possession ne nous permet de le confirmer et le fait qu’il soit toujours aux caraïbes est une hypothèse à ne pas négliger. Même s’il faut aussi préciser que si c’était le cas, là à terre, ce serait dans des conditions de télétravail.

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D’abord nous avons eu confirmation grâce à des membres que la destination était bien les Antilles. puis au fil des jours, nous avons appris que le temps sur l’eau était de 17 jours, excellent temps certes, ce qui relativisait un peu l’absence de Jean-Pierre Mustier.

Puis enfin ce week-end, nous avons pris connaissances de nombreuses informations que nous portons à votre connaissance :

1/ ce n’était pas une croisière mais une régate par équipage, et que le départ était de Lanzarotte dans les iles Canaries. Or qui dit régate, dit présence sur place au moins deux jours avant, impossible de partir pendant 3 semaines sans naviguer au moins une journée avec l’équipage, même si le fiston Thomas en fait partie.

 

2/Jean-Pierre Mustier n’était pas le Skipper ni le propriétaire du voilier et que l’équipage TEAM 42, était de 7 personnes et donc Jean-Pierre Mustier loin d’être indispensable.

3/ nous avons appris que la régate tournait à la réunion de famille avec son fils Thomas. Pas de doute sur la paternité, ou une éventuelle homonymie, Mustier n’est pas un nom courant d’une part et Thomas a fait un stage à Unicredit. Fin du suspens.

4/ Enfin d’amusé-triste, parce que c’est même si c’est marrant (au sens figuré) de voir Mustier en bermuda aux Antilles, avec le fiston derrière,

 

là où les salariés bossent comme des fous pour la survie de la boite, la colère est montée quand nous avons appris que le départ n’était pas de La Rochelle comme c’est souvent le cas, mais de Lanzarotte dans les Iles Canaries.

Or il y a très peu de vols directs Paris-Lanzarotte, même pas un par jour, donc JP a pris un jet privé, probablement (à vérifier) aux frais d’Atos pour avoir différé son départ initialement prévu le 2 janvier et décalé à cause des évènements du 3 janvier. le prochain vol commercial est le 6 janvier. Impossible d’arriver la veille du départ pour une transversée de 3 semaines et en mode compétition. L’équipage doit naviguer au moins une journée ensemble.

Reconstitutions l’itinéraire à l’envers. de l’emploi du temps.

Le 3 janvier, à 17h30, après avoir prévenu les membres de l’Udaac tardivement qu’il était prêt à la recevoir, Mustier reçoit Lecesne à l’époque pas membre de L’Udaac et Christian Nicol simple membre du bureau. Ni le président, ni le trésorier, ni le secrétaire sont là, l’horaire tombe au pire de la journée, ils n’ont pas pu se désister. A la suite il reçoit probablement Layani et 2/3 autres actionnaires entre 0.5% et 1.5%.

Mardi 4 : Interview au Figaro le matin et RdV avec Hélène Bourbouloux dans le plus grand secret, alors que la veille dans un call aux USA, Paul Saleh avaient dit aux atossiens américains « ne vous inquietez pas, la formule du recours à la justice c’est juste pour mettre la pression sur les banques ».

Mercredi 5 au matin. Publication de l’interview du Figaro et JP monte dans le Falcon qui va l’amener à Lanzarotte, ils canaries. 4h30 de vol. 15 000€ de facture pour Atos. On est plus à ça prêt et il ne se fait pas payer.

Arrivée à Lanzarotte à 14h.

So  fils Thomas l’attend et l’amène illico à l’hotel.

Arrivée à 14h45 à l’hôtel. Petit rafraichissement au bord de la piscine.

Barceló Lanzarote Active Resort

 

Emplacement idéal, à 10mn de la Marina. Les commerciaux d’Atos qui dorment en Ibis apprécieront.

On pose les bagages. Petit coup de fil à Paul Saleh pour les nouvelles du jour. Regardons ce que le blog a publié ce matin là.

« Quel morbac » pense JP. « Quand va-t-il me lacher la grappe ! »

A 16h00 on repart à la Marina pour dire bonjour à l’équipage. Thomas le fiston fait le chauffeur. 10mn de route :

JP salue chaleureusement l’équipage et amène quelques grands crus pour se faire pardonner de son arrivée tardive. Les blagues lourdingues fusent « on avait cru qu’ils t’avaint gardé en préventive ». « Ca ne pourra pas être pire que les 60Md€ de Kerviel… »

Réunion pour préparer la journée de demain et faire un point avec JP sur les différentes options pour le départ selon les derniers points météo. Il est prévu de faire une matinée de régate le lendemain matin. Un équipage ne part pas pour 3 semaines sans avoir au moins navigué une journée ensemble.

A 18h tout le monde va manger à l’hotel et à 20h on regagne les chambres.

Samedi 6 janvier 8h. Petit footing de décrassage. A 9h on appareille et on part naviguer. On répète la manoeuvre de départ.

Retour à 13h et déjeuner à bord. Un équipier arrive avec le dernier fax météo. On va décider des options de départ. Petit café à la Marina et début d’après-midi studieux. A 15h tout le monde vérifie de long en large et en travers le Solaris 55. A 16h retour au bercail à la Marina et rendez-vous le lendemain à 6h du matin sur le ponton pour le départ de la transat.

Pour JP, 16h30 retour à l’hôtel et décrassage avec quelques brasses entre père et fils

Dimanche 7 lever à 5h. Douche rasage, puis c5h30 café avec Thomas. Un petit oeil sur le blog.

Article CGT. « La CGT on s’en branle se dit JP, de toute façon on a la CFDT avec nous. Ouf… Il était occupé à se taper une Thai (le cliché de base), pas d’article, tant mieux, ça va pas me contrarier le départ ».

5h45 Taxi à la marina. Thomas a rendu la voiture de location la veille. Personne sur la route 7mn.

5h57, JP et Thomas sont sur le ponton. Être à l’heure c’est la politesse des rois se dit JP (ou de ceux qui ont des chauffeurs).

6h tout le monde dans le carré. Dernier débrief météo. Thomas refait un café et prépare aussi un thermos.

7h. Tout le monde revérifie le bateau et prépare les voiles.

7h30 on appareille et on va tirer des bords pour être chaud pour le départ.

L’ambiance monte. JP voit l’horizon au large, le ciel bleu. Les soucis Atos commencent à disparaitre. Il se parle à lui-même « Au prix où Paul est payé, il peut faire le job tout seul pendant 3 semaines. Kretinsky, je pense qu’il a compris qu’on gardait TFCo, l’homme est brillant, y’aura pas eu besoin de lui envoyer un dessin. Quant à Bourbouloux elle va mater les banques ». « Enfin je respire », se dit-il.

8H45. Plus que 15 mn avant le départ. Ça s’agite dans la baie de Lanzarotte.

 

Dimanche 7 janvier, 9H00 la corne sonne, le départ est lancé.

 

Depuis vendredi 5 janvier au matin Jean-Pierre Mustier n’est plus à la tête d’Atos, mais en régate.

17 jours, 1h 28mn et 34 secondes après…

Arrivée le 24 janvier à 13H au port de Granada, ile éponyme des Antilles.

11è position. Tout ça pour ça  🙂

 

Mais les iles Grenades ça n’est que la ligne d’arrivée.

Il va maintenant falloir convoyer le bateau à Saint-Martin, 5 à 6 jours de navigation, où tout le monde a prévu de passer une semaine de bon temps.

 

Et quand vous voyez la tête de JP sonné par 17 jours à un rythme endiablé, vous n’imaginez pas que le bateau va repartir dans l’heure qui suit. Il a l’air plus fatigué que s’il s’était tapé Lecesne face à face durant 4 heures. Et puis il pensait surement que ça serait une jeune créole bien gaulée qui allait lui remettre le paquet garni 😀

En plus, le 19 janvier, 5 jours avant d’arriver à Granada, poum le B- qui tombe par S&P Ratings.

Il avait bien dit : « vous ne me dérangez que si extrême urgence », mais là Paul l’a appelé.

« Jean-Pierre, I have a fucking bad news, S&P downgraded us 3 steps from BB to B-« .

Regardez bien le poignet gauche de JP. Il était tellement énervé qu’il a donné un grand coup dans le mat jusqu’à s’en faire saigner.

 

Deux jours de repos bien mérités à Grenade à l’hotel Cabalesh à 500€ la nuit. Les « Atossiens Ibissiens » sauront apprécier. 

 

Le 26 janvier au matin, tout le monde remonte à board du Team 42, direction Saint-Martin, ile franco-néerlandaise.

En même temps que le café, petit coup d’oeil au blog :

Coup de fil à Paul.

« Paul, is it true this fucking shit about UEFA ? »

« Indeed, they said if after the EURO we are not back to BB- at very least, they will change of supplier. Accenture has the lead on the deal. ».

« OK, tell UEFA that I talked one hour with the S&P analyst and that he is confident the B- will be short term. Try to save time ».

Le 31 janvier, la baie paradisiaque de Saint-Martin est en vue :

 

Les amarres sont amarrées.

Encore 5 petits jours de détente et retour à Bezons.

À Bezons, il fait 5 degrés Celsius. C’est plus qu’à Québec, n’est-ce pas Carlo ?

 

JP profite d’un repos bien mérité. Avec le Wifi de l’hôtel et le bureau confortable, il se remet au télétravail.

Le 4 février, il reste encore 2 jours à JP pour prendre l’avion. Coup de fil de Paul.

« Jean-Pierre, it becomes very serious ».

« what’s the fuck again? »

« I got the S&P analyst on the phone. They will move us tomorrow at CCC ».

« Fuck ! »

« Jean-Pierre, I think we really need you in Paris now ».

« My flight is tomorrow ».

« Can’t you come today ? Other point Jean-Pierre. We can’t delay anymore to start the Ad Hoc Mandate ».

« OK. Go ahead with this fucking Haddock! Fuck S&P ! »

« have a good flight Jean-Pierre ».

« Thanks ».

End of the story.

Ce petit scénario, que nous pensons néanmoins être très proches de la vérité, ayant des bonnes connaissances en voile, nous montre le patron d’une boite de 100 000 personnes au bord de la faillite, qui est non pas « quelques jours », mais absent  1 mois de l’entreprise.

Pendant que la presse fait les gros titres en utilisant à tire-la-rigot le mot « faillite », JP est en vacances. Car on pourra me dire ce qu’on veut, une régate, ça n’est pas du travail, mais du plaisir.

Pendant qu’une boite de 110 000 personnes qui simule nos essais nucléaires est au bord de la faillite, que le cash fond comme  neige au soleil, que ce bateau pouvait être facilement navigué avec une personne en moins dans l’équipage de 7 personnes, Mustier a décidé de ne rien annuler.

A ce jour le bateau est toujours géolocalisé à Saint-Martin et je n’ai pas un salarié Atos qui m’a dit avoir vu Mustier. Mon scénario était donc un départ le 5 janvier (ça c’est sûr) et un retour le 5 février, mais rien ne dit que Mustier ne soit pas encore à Saint-Martin.

Chers camarades médias. A vous d’enquêter maintenant sur ce ROR-GATE. Mais sachant que d’autres régates sont prévus par ce même bateau dans quelques jours, à vous d’enquêter si JP est bien sur Paris, car à ce jour, personne ne m’a confirmé que Mustier était rentrée en France.

APPEL aux salariés ATOS. Toute personne qui pourra me donner des infos sur la date de retour de JP sera bienvenue.

En attendant, j’estime que Mustier a plus que franchit le RUBICON et qu’il devrait démissionner immédiatement du board et laisser provisoirement sa place à Paul Saleh qui prendrait le poste de P & DG, jusqu’à la nomination d’un président compétent, qui a des connaissances en ESN, plus qu’en régate !!

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