C’était le couteau suisse d’Atos. Je crois que le surnom donné en interne le faisait sourir, tant il a en effet occupé de fonctions.
D’abord board member, puis DG monde, ce qui le mettait à l’égal d’Yves Bernaert car « Group CEO » (le titre de Bernaert) est la traduction mot pour mot de directeur général.
Puis, il fut nommé directeur général chargé des opérations. Et puis comme ils n’y ont pas pensé tout de suite, alors que c’était si simple, on l’a nommé Directeur des opérations du groupe (group COO), ce qui évitait la confusion avec Eric Bernaert.
Je compte donc Carlo D’Asaro Biondo parmi les 11 DG que Atos a connu en 5 ans, car durant 2/3 semaines il a eu le titre de DG groupe.
-Thierry Breton, 2019
-Elie Girard, 2019
-Pierre Barnabé (intérim de 3 mois avant Belmer), 2021
-Rodolphe Belmer, 2022
-Nourdine Bihmane, 2022
-Philippe Oliva (Co-DG), 2022
-Yves Bernaert, 2023
-Carlo D’Asaro Biondo, 2023
-Paul Saleh, 2024
-Jean-Pierre Mustier, 2024
-Philippe Salle 2025.
Puis après cela il fut nommé CEO de BDS, en replacement de Philippe Poirault, puis remplacé par Emmanuel Le Roux,
Puis nommé CEO de Eviden, en remplacement de Philippe Oliva.
Puis nomm éCEO de TFCo en remplacement de Nourdine Bihmane.
Sachant que BDS fait partie d’Eviden et que dans Atos il n’y a que TFCo et Eviden, être CEO de Eviden et CEO de TFCo, ça voulait de nouveau dire être CEO du groupe, non ??
Donc retour à la case départ.
Les avis en interne étaient partagés sur ses performances, en tout cas moi j’ai eu l’impression à minima qu’il mouillait le maillot. Alors certes, Valmont dans les Liaisons Dangereuses disaient à propos des performances sexuelles d’une marquise qu’elle brillait plus par son enthousiasme que par ses compétences, mais je trouve qu’il faut laisser le bénéfice du doute à Carlo. Il a été nommé board member. Deux mois après, on lui confit un poste opérationnel. Il ne s’est jamais plaint, il a beaucoup voyagé, s’est rendu selon mes camarades Hindous de nombreuses fois en Inde. Il a pris l’avion en quatrième vitesse pour aller voir le ministère de la Santé au Québec alors qu’il faisait -20° en janvier dernier.
Ses petites boulettes :
-Lors d’un discours mi-février : il dit « Airbus c’est du 99% sûr ». Et ça va malheureusement lui coller un peu à la peau avec le surnom interne « Mr 99% ». Après à son corps défendant, Paul Saleh a été livide durant 48h après l’annonce du désistement d’Airbus, selon ses collaborateurs, donc aucun des deux ne s’attendait à ce retournement de situation.
-Lors des résultats 2023 annoncées le 26 mars 2024, il oublie de rendre hommage à Nourdine Bihmane, alors qu’Yves Bernaert qui était resté 3 mois avait eu droit à son petit hommage dans un communiqué de presse. Néanmoins, on m’a expliqué que l’après-midi dans un call TFCo, il avait cette fois rendu un hommage appuyé à Nourdine Bihmane. Il est néanmoins possible qu’il y ait des instructions venant de plus haut de ne pas en parler durant le call.
Carlo d’Asaro Biondo avait travaillé chez Google et dans les télécoms. Il avait un an d’expérience terrain, donc il était le plus à même de faire la transition avec Philippe Salle entre maintenant et le 1er février. Mustier en a décidé autrement.
En effet, on apprend via LinkedIn ce jour qu’il change encore de poste et qu’il est nommé conseiller auprès du président et du CEO.
Ce poste de conseiller auprès du DG et du président, ressemble donc à une mise au placard jusqu’au 31 décembre, puisqu’après la publication de l’article lundi 22 octobre, Carlo a publié un message LinkedIn remerciant les équipes d’Atos et annonçant son départ au 31 décembre, ce qui ressemble à la durée d’un préavis, aussi peut-être a-t-il de son plein gré démissionné reconnaissant l’impossibilité de redresser Atos avec le plan choisi.
On le garde car on a besoin de lui pour les dossiers chauds, mais il semble qu’on ne veut plus de lui sur le terrain.
Il y a quand même un remerciement, modéré certes, mais un remerciement quand même à Mustier. C’est important pour avoir des bonnes recommandations de partir en bons termes. La sincérité de ces remerciements, je vous laisse libre gré d’y croire ou pas. Ce qui est sûr c’est qu’il n’y a pas un mot pour Paul Saleh 😀 . Je crois que ça se passe de commentaires.
Qui pour le remplacer ? Durant la réunion interclasse du 27 septembre, Mustier a reconnu qu’il était banquier de formation et n’y connaissait rien en informatique et n’avait pas vocation à rester chez Atos.
Alors pourquoi prendre les fonctions que faisaient Carlo, car sauf surprise, c’est Mustier qui va remplacer Carlo, se faire conseiller par Carlo, plutôt que de laisser le job à Carlo.
Clairement l’idée est d’enlever Carlo de l’opérationnel, et derrière sans même qu’on sache qui le remplace.
Décidément, chez Atos tout est fait de travers. Ou alors c’est une fâcherie comme celle qu’a eu Mustier avec Paul Saleh 48h avant les JO et qui a privé ce dernier de la cérémonie d’ouverture.
En tout cas bon courage pour le futur, Carlo. Vous êtes arrivé à un moment difficile et vous partez à un moment difficile, j’imagine que ça pas été facile tous les jours de supporter Paul Saleh… et encore moins Mustier.
Maintenant Viva la Dolce Vita !
=====
Restez automatiquement averti à chaque nouvel article du blog, au rythme maximal de 3 fois par semaine. Inscrivez-vous à notre NEWSLETTER. Cliquez ici. Vous pourrez vous désinscrire à tout moment. Nous utilisons un pluggin officiel WordPress agréé CNIL.
Pensez à inscrire notre domaine bourse.blog en liste blanche, nous avons certains emails qui reviennent non délivrés bloqués par les anti-spam.
=====
Si vous avez subi des pertes en tant qu’actionnaire ou ancien actionnaire d’Atos, ou en tant que porteur d’options donnant droit à des actions, sachez qu’une action en réparation est en cours de préparation. Des informations complémentaires sont disponibles sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires). Notre association tente, pour la première fois, de lancer une action groupée financée par des fonds spécialisés dans le financement de contentieux. Il s’agit d’une première en France dans un dossier où des manquements à la réglementation boursière et comptable sont suspectés. Et il s’agit aussi d’une chance pour les plaignants puisque cette action est sans aucune avance de fonds, ni aucun engagement financier, hormis en cas de victoire.
La France connaît un précédent significatif de financement de contentieux par des fonds spécialisés. Ce précédent fait suite au gel des avoirs du fonds H20, consécutif à une violation de la réglementation applicable aux gestionnaires de fonds d’actifs. Bien que ce précédent soit quelque peu différent du nôtre, les discussions avec les fonds initiées dès février avancent car il y a de l’intérêt pour pénétrer un nouveau marché en France. Ces discussions sont donc longues en raison de l’absence de précédents, mais elles progressent.
En résumé, que vous soyez actionnaire ou porteur d’options donnant droit à des actions, vous pouvez espérer recouvrer une partie de vos pertes et vous joindre à la cause sans qu’aucun versement de votre part ne soit nécessaire. La réussite de l’action dépendra du nombre de « pertes éligibles » que nous pourrons rassembler. Le caractère éligible ou non des pertes dépend de l’issue des investigations sur les comptes du groupe ces dernières années. Si vous n’êtes pas encore préinscrit sur le site de l’UPRA, il est encore temps de le faire. Un site web sera entièrement dédié à l’action, on espère courant automne.
Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 10 000€ minimum, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… qui vont se monter en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds de litige. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.