Hervé Lecesne a décidément plein d’amis. Les 30 membres actifs restant dans l’Udaac, Jean-Pierre Mustier et maintenant David Layani.
En effet, David Layani propose aux PP de faire partie d’une AK réservée et d’avoir des actions du nouvel Atos, mais sans droits de vote (je vous expliquerai plus tard).
En ce qui concerne les PP nous avons écris au service de presse de Onepoint en leur disant que nous avions pris pour acquis que la dilution était identique aux autres dossiers excepté SVP et s’ils nous répondaient que non, nous le ferions savoir immédiatement.
C’est une infraction notable aux règles AMF. Dans tous les dossiers récents de conciliations, dans les lettres d’intention, la part laissée aux actionnaires existants doit-être annoncée. Puisque David Layani proposent aux actionnaires existants de souscrire à une AK réservée, il n’y a pas de raison qu’il leur laisse des deux côtés.
Le consortium mené par Onepoint et David Layani, puisqu’il va y mettre 20M€ de ses deniers perso va être logée dans une holding, comme Rallye avec Casino et cette holding espère detenir 50.05% minimum du capital, voir 60%
Pour l’instant cette holding à créé a des promesses de souscription à hauteur de 350M€ et estime que cela vaut 35% du capital, soit une capitalisation boursière théorique de 1Md€ après AK réservées.
Cette holding SVP SA va elle même faire une AK de 250M€ maxi, pour monter soit à 505M€ (50.05%) soit 600M€ (60% du capital).
Ce montage permet à la société SVP d’avoir 50.05% d’Atos soit le contrôle, soit jusqu’à 60% d’Atos puisque le maximum de l’offre d’AK est de 250M€ à ajouter aux 350M€.
Donc si personne ne souscrit à cette AK, SVP aura 35% du capital et devra demander à l’AMF une dérogation pour ne pas faire d’OPA sur Atos. Si l’AK réussi et que SVP dépasser 505M€, alors SVP aura le contrôle mais ce qui est intéressant pour Layani c’est qui est président et principale actionnaire de Onepoint et que Onepoint sera majoritaire de SVP, donc aura le contrôle de SVP. Ainsi David Layani en mettant 20M€ d’argent perso, s’assurait le contrôle total de SVP, qui elle-même assurerait le contrôle de Atos. Dans la fusée Naouri, il y avait deux étages au-dessus de Rallye, Euris et une troisième holding… Donc avec peut d’argent investit personnellement Naouri contrôlait 51% de Casino.
Seulement pour l’instant il n’a que les 350M€ de SVP, ni les 250M€ restant à collecter, ni les 500M€ ou 600M€ de liquidités, ni même (sauf erreur de compréhension les cautionnement bancaires).
Layani y va donc un peu à poil et au premier accident macroéconomique, flamblée du pétrole, envahissement de taiwan, Crash boursier, etc… il a zéro réserve pour ternir une année qui aurait 300M€ de pertes supplémentaires. Kretinsky les a.
J’ai créé l’UDAAC pour tenter de sauver Atos et faire tomber Meunier, aujourd’hui mon souhait est que le groupe reste en vie et dans son périmètre actuel ou au pire dans 70% de son périmètre actuel.
La logique voudrait donc par rapport à une offre si moins disante et non financée sur la new money, de contacter Monsieur Kretinsky, de lui proposer de racheter 500M€ de CA de Digital avec les 250M€ de Carlyle et de se retirer du dossier chaque partie y aurait un intérêt, moins de concurrence pour Layani et passer le milliard d’euro de CA pour Layani, seuil parfois important pour les gros appels d’offres.
A partir de là, le dossier des banques étant tellement bancale, que si Monsieur Kretinsky fait un petite effort avec les créanciers et leur propose un écrasement avec des bonus avec un minimum garanti qui leur permettre de récupérer qu’il pleuve vente ou neige 25% du nominal de leur dette, je pense que l’affaire serait entendue.
Il faut quand même noter aujourd’hui qu’Atos fait peur à tout le monde. Quand vous voyez la liste des documents demandés par Layani pour la Due Dilligence, ça ressemble à la liste des courses d’une famille avec 15 enfants. Cela montre si besoin était que le board n’a quasiment aucune information sur l’état d’Atos et que JP Mustier a continué sur le mode Meunier, qui avait continué sur le mode Breton…
Deuxio, ça confirme qu’Atos fait peur et que Carlyle a du contribuer à demander cette liste avant d’envoyer la caillasse, c’est à dire les 250M€.
Tertio que Carlyle a tellement peur qu’ils ont réduit leur financement de 500M€ (annonce Onepoint en novembre) à 250M€ seulement.
Que Waren Butler qui durant 3/4 jours a fait les unes ne met finalement que 30M€. Je serais tenté de dire tout ce barouf pour ça !
Et même coté banque, y’a que 600M€ de New Money, le reste est du BFR (affacturage client). D’ailleurs les banques ont une telle méconnaissance du dossier qu’elles ne savent pas que chez Atos il y a maximum 60% des clients qui acceptent de revendre leurs factures, et donc minimum 40% des factures non affacturables. Donc entre les 600M€ déjà affacturés, les 300M€ promis le 9 avril et les 600M€ promis ce jour, on dépasse de très très très loin la capacité de factures clients affacturables.
Et on voudrait faire confiance à des banques qui proposent d’affacturer plus de 50% de plus que le maximum affacturable !!!
Pour revenir à la part des petits porteurs, l’AMF devrait réagir demain ou maximum sous 48h sur l’obligation de Onepoint de préciser la part laissée aux actionnaires existants qui ne voudraient pas acheter des actions Atos à 10/11€… et qui s’ils le voulaient ne pourraient pas le faire tous. Le blog affirme que dans les hypothèses les plus fantaisistes, Onepoint laisserait 2% aux actionnaires existant, mais que l’hypothèse à 90% probable c’est alignement sur Kretinsky.
D’ailleurs ce qui est super drôle, c’est que tous les Boursomen disent qu’Atos est sous-évaluée, qu’elle vaut minimum 14€, mais aucun ne va souscrire à l’AK à 11€. Aucun. Sauf Hervé Lecesne qui va surement vouloir faire l’opération vaseline deuxième couche… 😀 😀
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Si vous avez subi d’énormes pertes sur Atos, sachez qu’une action en réparation est en cours de constitution sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires), pour recouvrer une partie de vos pertes par voie de justice. Cette action sera totalement gratuite pour les plaignants car nous la ferons financer auprès de fonds spécialisés qui prendront un pourcentage en rémunération et l’UPRA ne vous demandera aucun paiement ni cotisation ou autres. À ce jour, plusieurs fonds ont fait part de marques d’intérêts, mais nous n’avons pas encore de réponse définitive. La réponse dépendra du nombre de personnes pré-inscrits et des comptes audités 2023.
Afin de ne pas déstabiliser la société, cette action ne visera ni Atos, ni ses dirigeants ou ex-dirigeants, mais uniquement ses auditeurs (commissaires aux comptes) en particulier DELOITTE supposé être le n°1 mondial de l’audit, mais que l’UPRA soupçonne avoir été très complaisante vis-à-vis d’Atos avec les règles comptables en vigueur, et leur reproche d’avoir fait manquer une chance aux actionnaires de ne pas acheter l’action quand elle était surcotée vis-à-vis de sa réelle valeur et d’avoir fait manquer une chance d’avoir vendu, quand la société s’effondrait et que la comptabilité ne reflétait pas cet effondrement, en particulier une absence totale de dépréciation d’actifs en 2022.
Je rappelle qu’à la publication d’un jugement qui dirait le contraire, Deloitte est supposé avoir certifié les comptes d’Atos de manière totalement sincère, et l’avis exprimé ci-dessous est l’avis de l’UPRA uniquement et reste à l’état de soupçons tant que nos preuves n’auront été validé par un juge.
Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 10 000€, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds qui financera ce recours. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.