Un des moments fort de l’audition est le passage sur l’UDAAC, association que j’ai créé seul entre le 2 aout et le 22 aout, et puis pour laquelle j’ai nommé un bureau puisque je n’étais pas actionnaire.
Devant la dérive mafieuse prise par l’association, je l’ai rapidement quitté. En effet elle a été infiltrée par Atos et/ou ses conseils et nous avons de multiples éléments de preuve.
L’UDAAC a assigné ATOS le 6 décembre pour changer de gouvernance, donc entre autre virer Mustier.
Procès le 10 janvier, perdu le 29 février et l’UDAAC doit verser 20 000€ à Atos MAIS que si Atos les réclame. Or depuis ce verdict Hervé Lescene, con-président de l’UDAAC avec Christian NICOL ne cesse d’envoyer des fleurs à JP Mustier pour éviter les 20 000€ d’article 700.
Notre brave JP affable comme à son habitude, pas rancunier pour un sou, parle à un moment de « ses amis de l’UDAAC » qui pour éviter d’être dilués voudraient vendre Syntel pour réduire la dette de 50% au lieu que les créanciers convertissent leur créance en capital.
Cette idée de vendre Syntel, ne pouvait pas se faire isolément. Cette une partie d’un plan sofistiqué, c’était celui que j’avais créé en même temps que l’UDAAC qui s’appelait « REFOCUS NOT SPLIT » et avec l’aide de feu Bernard Bourigeaud le fondateur d’Atos.
A cette époque, j’ignorais et Bernard Bourigeaud également, que Syntel avait déjà été dépecée de 10% et de ses 10% la plus rentable, une jvt appelée « STT » (lire article blog à ce sujet), et qu’Atos voudrait faire croire qu’elle est indépendante de Syntel, puisque dans la liste des cessions apparait tout le temps le nom STT et JAMAIS Syntel, alors que c’était un morceau de Syntel et de très loin le plus rentable.
Dans le plan REFOCUS NOT SPLIT
Nous avions estimé Syntel entre 1.6 et 1.7Md€.
Syntel a entre-temps vendu sa filiale STT pour 250M€ et sa MOP est passée de 18% à 17%
On arriverait aujourd’hui à 1.3Md€.
Mais depuis on a eu plein d’audits de dépréciations d’actif fait par 3 cabinets, DELOITTE, GRANT ET ACCURACY, dans le top 10 mondial et qui ont estimé SYNTEL à 1.3Md€.
Comment ?
Syntel a été enregistré par Breton à l’actif pour 2980M€ – DEU 2018
Belmer l’a déprécié fin 2021 de 638M€ – DEU 2021
STT partie intégrante au moment de la vente a été dépréciée de 47M€ – Comptes annuels 2023 ATOS SE
Et là maintenant, après l’audit des auditeurs par Accuracy, une dépréciation de 970M€ a été passée – Comptes annuels 2023 ATOS SE
Donc 2980M€ -638 -47 -970 = 1325M€.
JP sous-entend même dans son allocution que si Syntel était vendu en urgence ça pourrait être moins.
J’estime que si l’on devait vendre Syntel en moins de 4 mois, on en tirerait un prix de 1100M€ GRAND MAXIMUM, mais plus vraisemblablement 1000M€, pour une simple raison, la MOP de Syntel est très bonne, mais aucune croissance, au contraire décroissance. Un contrôleur de gestion de Syntel à Chenai avec qui je suis en contact m’a expliqué qu’une entreprise avec forte MOP se payait cher, seulement et seulement si c’est forte MOP était associée à une croissance correcte. Or si vous avez une entreprise à forte MOP mais en décroissance, les multiples d’EBIT ne seront pas du tout les mêmes.
Donc Monsieur le président Mustier fait confiance à ses deux auditeurs qui ont en plus eu recours à l’arbitrage de ACCURACY, donc ils s’y sont mis à plusieurs et estime fort logiquement Syntel à 1.3Md€.
Mais son « ami » Hervé Lecesne (vous connaissez tous le dicton « protégez-moi de mes amis, mes ennemis je m’en occupe »), lui, estime Syntel à 3Md€ (2.5 à 3Md€ pour être précis), ce qui explique qu’il n’y a plus que 80 membres à l’UDAAC dont seulement 40 actifs, chiffres donnés par l’ex-secrétaire de l’UDAAC et que l’UDAAC ment éhontément en affichant 192 membres sur son site et ces 80 membres représentent moins de 1% du capital.
La preuve de cette estimation débile : une interview de Hervé Lescene dans CAPITAL le même jour que l’audition de JP :
Extrait de l’interview complète d’Hervé Lescene qui estime « s’être fait enculé par Mustier » (« nous sommes les dindons de la farce ») et je rappelle que chaque fois que j’utilise cette expression un peu crue, ce n’est pas par vulgaritié volontaire, mais en référence à la fameuse phrase du Général de Villiers « je ne vais pas me faire enculer par Macron ».
Comment un monsieur en sénilité avancé, dans un temps passé DG d’une entreprise d’agrumes au CA de 60M€ peut-il prétendre à une expertise sur des métiers d’Atos qu’il ne connait pas du tout et prétendre représenter les petits porteurs.
Juste pour mémoire, le 3 aout, j’avais proposé à Hervé Lecesne de prendre la direction de l’UDAAC et je me suis ravisé en 72h voyant qu’il était complètement paumé sur le dossier Atos et très affecté émotionnellement parlant par des pertes ébranlant 1/3 de son patrimoine.
Si l’UDAAC a échoué, c’est qu’après mon départ, c’est Hervé Lescene qui a géré l’UDAAC en sous-marin en apportant environ 15 000€ de fonds, là où s’il avait adhéré à l’UDAAC sa cote-part aurait dû être de 60 000€ selon les statuts. Donc Monsieur Lecesne est le co-président d’une association dont il ne respecte pas les statuts. Comme après mon départ l’UDAAC a été dans l’impossibilité de recruter de nouveaux adhérents (j’étais la tête pensante quitte à être taxé de narcissisme) ils ont très vite dû quémander à Hervé Lescene et qui a pris le contrôle de l’UDAAC, l’argent étant le nerf de la guerre.
Messieurs les journalistes, laissez Hervé Lecesne s’occuper de ses petits enfants, et profiter à 74 ans d’une fin de vie paisible, c’est un mauvais service que vous lui rendez en lui donnant des interviews et du coup se faire ridiculiser.
A noter que le conseil de l’UDAAC surpris par la dérive s’est désisté tout récemment en mentionnant « …eu égard de vos communiqués… ».
Tout est dit même le conseil de l’UDAAC préfère prendre ses distances faces aux communiqués plus ubuesques les uns des autres de cette association infiltrée.
La phrase exacte de Mustier à propos d’Hervé Lecesne et ses amis de l’UDAAC :
« et le prix évoqué par l’Udaac est ce qu’il était et nous pensons que… enfin bon on ne vas pas rentrer dans ces discussions là… »
Et en même temps qu’il prononce cette phrase, JP lève les bras au ciel…
Ben oui, il y a de quoi lever les bras au ciel, SYNTEL estimée 3Md€ par un PDG d’une boite d’agrumes en retraite et à 74 ans, versus l’expertise de 2 cabinets dans le top 10 mondial et ayant de surcrois eu recours à l’arbitrage d’un troisième cabinet dans le top 15 mondial, il y a de quoi lever les yeux aux ciels.
Mais avoir des amis comme ça, c’est un gros avantage, d’où la raison d’avoir infiltré l’UDAAC en octobre 2023, les petits porteurs sont inaudibles par le marché ou les médias.
Réécouter l’audition complète au Sénat :
Le passage est à 1:29:30, je vous invite aussi à l’écouter dans l’article « bêtisier de l’audition au Sénat » car au-delà de ridiculiser l’UDAAC c’est une scène d’anthologie.
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Si vous avez subi d’énormes pertes sur Atos, sachez qu’une action en réparation est en cours de constitution sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires), pour recouvrer une partie de vos pertes par voie de justice. Cette action sera totalement gratuite pour les plaignants car nous la ferons financer auprès de fonds spécialisés qui prendront un pourcentage en rémunération et l’UPRA ne vous demandera aucun paiement ni cotisation ou autres. À ce jour, plusieurs fonds ont fait part de marques d’intérêts, mais nous n’avons pas encore de réponse définitive. La réponse dépendra du nombre de personnes pré-inscrits et des comptes audités 2023.
Afin de ne pas déstabiliser la société, cette action ne visera ni Atos, ni ses dirigeants ou ex-dirigeants, mais uniquement ses auditeurs (commissaires aux comptes) en particulier DELOITTE supposé être le n°1 mondial de l’audit, mais que l’UPRA soupçonne avoir été très complaisante vis-à-vis d’Atos avec les règles comptables en vigueur, et leur reproche d’avoir fait manquer une chance aux actionnaires de ne pas acheter l’action quand elle était surcotée vis-à-vis de sa réelle valeur et d’avoir fait manquer une chance d’avoir vendu, quand la société s’effondrait et que la comptabilité ne reflétait pas cet effondrement, en particulier une absence totale de dépréciation d’actifs en 2022.
Je rappelle qu’à la publication d’un jugement qui dirait le contraire, Deloitte est supposé avoir certifié les comptes d’Atos de manière totalement sincère, et l’avis exprimé ci-dessous est l’avis de l’UPRA uniquement et reste à l’état de soupçons tant que nos preuves n’auront été validé par un juge.
Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 10 000€, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds qui financera ce recours. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.