« Atos ne passera pas 2025 »: le groupe informatique pense déjà à un nouveau sauvetage [BFM Business]

 

Nous sommes heureux de voir que BFM confirme ce que dit le blog depuis le 14 juin, à savoir que Atos ne pourrait échapper à la faillite ou à un retour devant le tribunal devant une nouvelle conciliation sous 12 mois post-closing. Après 3 mois de réflexion, BFM se rallie à l’avis du blog. Simplement ça aurait été tellement plus simples messieurs les abrutis de créanciers d’accepter l’offre de Kretinsky.

Surtout en prenant un PDG recyclé, viré à grands coups de pieds dans le cul d’Elior.

C’est vraiment une farce ce dossier Atos. On a refusé le très compétent Léo Apotheker car il était parti de HP, mais société à l’époque de 100Md€, et on prend des profils bien moins qualitatifs, comme Yves Bernaert viré de Accenture, Paul Saleh viré à grands coups de pieds dans le cul de Gainwell Techonologies et enfin Philippe Salle, viré à grand coups de pieds dans le cul de Elior et qui n’avait pas trouvé d’autre point de chute que la présidence du board de CGG Véritas, une société en permanente restructuration depuis 25 ans que j’ai démarré la bourse.

Cours de Viridien ci-dessous (ex CGG Veritas) -50% depuis un an.

Et deuxième illustration, évolution de cours de Viridien depuis que Mr Philippe Salle est président du board de Viriden en 2018. -84%. Cours passé de 300€ à 32€.

-84% d’un cours théorique d’Atos post plan de 0.015€, ça fait combien ?? 😀 😀

Donc je suis complètement en phase avec Matthieu Pechberty et triste pour les salariés d’Atos mais très content pour les créanciers qui vont perdre 99% de leur créance pour avoir refusé d’en abandonner 75% au profit de Mr Kretinsky, qui serait peut-être toujours preneur, contrairement à ce qui est dit dans l’article, mais cette fois à -90%.

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Matthieu Pechberty
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Le Tribunal de commerce de Nanterre doit valider ce mardi le plan de sauvegarde du groupe de services informatiques. L’effort financier reste insuffisant alors que les comptes se dégradent. Tous les acteurs se préparent à une deuxième restructuration.

Les nouveaux propriétaires d’Atos faisaient grise mine ce mardi à la barre du Tribunal de commerce de Nanterre. Le plan de sauvetage du groupe de services informatiques doit être validé après six mois de conciliation avec les créanciers et une procédure de sauvegarde accélérée. Finalement, le Tribunal rendra son délibéré fin octobre.

Dans la foulée, une vingtaine de fonds d’investissement convertiront 2,8 milliards de dettes -sur un total de 5 milliards- en actions pour prendre le contrôle d’Atos. En parallèle, ils vont prêter 1,75 milliard d’euros au groupe pour assurer sa survie. Mais ces nouveaux crédits risquent de l’étouffer. Les actionnaires ont appliqué à Atos des taux d’intérêt très élevés, de 10 à 13%. Selon nos informations, la charge de la dette devrait s’élever à environ 260 millions d’euros dès l’an prochain. Un poids énorme alors que les résultats du groupe ne cessent de se dégrader.

Début septembre, Atos a revu à la baisse ses perspectives financières. Ses marges atteindront cette année 238 millions d’euros, 16% de moins que ce que prévoyait le groupe seulement quatre mois plus tôt. Et en 2025, elles seront 25% moins élevé qu’anticipé au début de la restructuration. La dette, déjà lourde à porter, sera trois fois plus élevée que les marges dès 2026. Un niveau insoutenable qui risque de s’aggraver.

Le secteur des services informatiques souffre au global. Avec l’inflation et l’économie mondiale qui ralentit, les entreprises ont resserré leurs budgets. Les leaders français Cap Gemini et Sopra Steria prévoient désormais un recul de leur chiffre d’affaires pour 2024. Difficile d’imaginer qu’Atos fera mieux. « Cap et Sopra leur piquent de grands clients », assure un ancien dirigeant du groupe.

Un milliard de dette en trop

Dans ces conditions, une nouvelle restructuration apparait inévitable. « Il faut effacer un milliard d’euros de dette en plus », assure un créancier d’Atos.

« Il va surtout manquer un milliard d’euros de cash », prédit un bon connaisseur.

Atos a besoin d’un milliard de trésorerie d’ici fin 2025 et après le coût de la dette, il ne restera plus grand chose des 1,75 milliard d’euros des nouveaux prêts.

Le cash, le cash, le cash: les banques du groupe n’ont que ce mot à la bouche. Après avoir perdu environ 150 millions d’euros chacune, les banques françaises vont couper leurs liens avec Atos. BNP Paribas a déjà annoncé qu’elle vendra ses actions Atos et ne participera pas à son financement. Les autres devrait suivre.

Le PDG d’Atos, Jean-Pierre Mustier, qui cèdera sa place à Philippe Salle en février, a bien essayé de les retenir au mois de septembre, en vain. Il sait que sans banque française pour tenir la barre, le bateau risque le naufrage. Pour le moment, seules Barclays et Deutsche Bank continueront à assurer sa liquidité au quotidien. « Le groupe va être débranché des banques », reconnaît un proche des nouveaux actionnaires qui assure qu’ils restent toutefois « sereins ».

Le démantèlement revient sur la table

Une période de survie en apnée inédite pour un grand groupe français, autrefois au Cac 40.

« Atos ne passera pas 2025, prédit un des négociateurs les plus impliqués dans la restructuration. Le groupe n’aura pas d’autre choix que d’être démantelé. »

C’est ce à quoi se préparent tous les acteurs du dossier. Une scission entre, d’un côté, les activités d’info-gérance et de l’autre, le cloud et la cybersécurité avait été envisagée il y a un an, avant la restructuration d’Atos. C’est là que les deux candidats à la reprise du groupe, Daniel Kretinsky et David Layani s’étaient manifesté. Le milliardaire tchèque lorgnait les activités historiques d’info-gérance quand le fondateur de Onepoint visait les métiers du digital et du cloud. Ce scénario pourrait revenir.

« Daniel Kretinsky a tourné la page, assure un de ses proches. Atos est désormais trop dégradé pour être sauvé. »

En revanche, David Layani lui, reste à l’affût. « Il regarde toujours le dossier si des actifs étaient vendus », reconnaît son entourage. Il devra s’entendre avec les nouveaux actionnaires d’Atos qu’il a lâchés au mois de juillet alors qu’il devait reprendre le groupe avec eux.

Matthieu Pechberty. Journaliste BFM Business
https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/atos-ne-passera-pas-2025-le-groupe-informatique-pense-deja-a-un-nouveau-sauvetage_AN-202410150606.html

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Si vous avez subi des pertes en tant qu’actionnaire ou ancien actionnaire d’Atos, ou en tant que porteur d’options donnant droit à des actions, sachez qu’une action en réparation est en cours de préparation. Des informations complémentaires sont disponibles sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires). Notre association tente, pour la première fois, de lancer une action groupée financée par des fonds spécialisés dans le financement de contentieux. Il s’agit d’une première en France dans un dossier où des manquements à la réglementation boursière et comptable sont suspectés. Et il s’agit aussi d’une chance pour les plaignants puisque cette action est sans aucune avance de fonds, ni aucun engagement financier, hormis en cas de victoire.

La France connaît un précédent significatif de financement de contentieux par des fonds spécialisés. Ce précédent fait suite au gel des avoirs du fonds H20, consécutif à une violation de la réglementation applicable aux gestionnaires de fonds d’actifs. Bien que ce précédent soit quelque peu différent du nôtre, les discussions avec les fonds initiées dès février avancent car il y a de l’intérêt pour pénétrer un nouveau marché en France. Ces discussions sont donc longues en raison de l’absence de précédents, mais elles progressent.

En résumé, que vous soyez actionnaire ou porteur d’options donnant droit à des actions, vous pouvez espérer recouvrer une partie de vos pertes et vous joindre à la cause sans qu’aucun versement de votre part ne soit nécessaire. La réussite de l’action dépendra du nombre de « pertes éligibles » que nous pourrons rassembler. Le caractère éligible ou non des pertes dépend de l’issue des investigations sur les comptes du groupe ces dernières années. Si vous n’êtes pas encore préinscrit sur le site de l’UPRA, il est encore temps de le faire. Un site web sera entièrement dédié à l’action, on espère courant automne.

Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 10 000€ minimum, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… qui vont se monter en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds de litige. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.

www.upra.fr