Toujours dans le flou quant à sa restructuration, le poids lourd des services numériques a dévoilé, ce mercredi, le nouveau plan stratégique à horizon 2026 pour sa branche Tech Foundations (TFO), regroupant notamment ses activités historiques d’infogérance. Atos en a profité pour revoir à la hausse ses ambitions à moyen terme, misant, notamment, sur un plancher à 5 milliards d’euros de revenus en 2024, quand il avait évoqué un point bas à 4,1 milliards l’année dernière. Si le creux d’activité est attendu en 2024, le retour à la croissance de TFO ne devrait intervenir qu’en 2026 (+ 2 %) puisque le plan annoncé prévoit un exercice 2025 quasi stable (+ 0,7 %), précise le directeur général Nourdine Bihmane.
Publié le 11 juin 2023 à 14:00
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Nouveau périmètre
Le périmètre d’activité a également été redéfini afin que TFO soit « stratégiquement positionné pour bénéficier des tendances du marché », est-il précisé dans le communiqué. Exit donc l’externalisation des processus métier, l’achat-revente de matériels et de logiciels et les solutions de communication unifiées (UCC, pour laquelle Atos est entré en négociations exclusives avec Mitel Networks), trois activités ayant contribué à hauteur de 900 millions au chiffre d’affaires 2022. L’objectif est que la part des revenus de ces activités stratégiques dans le chiffre d’affaires de la division « chute de 16 % en 2022 à 6 % en 2026 », détaille le dirigeant.
De 6 % à 8 % de marge opérationnelle en 2026
Le nouveau portefeuille s’articulera autour de quatre activités, soit les espaces de travail numérique, le conseil en technologie, les métiers d’infrastructure hybride et cloud, et, enfin, l’activité naissante de plateformes numériques d’entreprise, considérées par Atos comme son « coeur de métier ».
La division se positionne ainsi sur un « marché adressable plus important, représentant 705 milliards d’euros à l’échelle mondiale, une augmentation de 40 % par rapport au marché considéré », indique le communiqué. L’objectif de marge opérationnelle a aussi été rehaussé de « plus de 5 % » à « entre 6 % et 8 % » à horizon 2026, et Atos se dit, par ailleurs, en bonne voie pour atteindre son objectif de réduction de 1,2 milliard des coûts sur la période.
Ce plan de recentrage et redressement a néanmoins reçu un accueil frileux du marché mercredi (- 4,7 %). « C’est très frustrant pour les équipes. Le marché a réagi à des rumeurs plutôt qu’à un plan stratégique », a lancé le directeur général, en référence à un article de BFM Business selon lequel Atos et Daniel Kretinsky ont approfondi leurs négociations en vue d’une cession de TFCo.
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