Il n’est pas sûr pour Invest Securities que « cette vente à la découpe de BDS (Big Data & Cybersécurité) ne permette de récupérer bien davantage, alors que cette opération va décaler de quelques jours/semaines la finalisation de la restructuration financière ».
En effet, cela ne change strictement rien comme nous le disons dans notre article « La Berezina ». On reste dans la fourchette qui est connue depuis 7 mois, de 700M€ à 900M€, simplement on est dans le milieu de fourchette au lieu de bas de fourchette, rien de quoi changer le destin d’Atos.
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La valeur du jour à Paris – Atos s’envole : offre non-engageante de l’Etat sur les seuls supercalculateurs
(AOF) – Sous pression ces dernières semaines après l’annonce d’une augmentation de capital, l’action Atos flambe de 124,36% à 0,35 euro. Le groupe informatique en difficulté a reçu une offre non-engageante de l’Etat français en vue de l’acquisition de ses activités Advanced computing (supercalculateurs) pour une valeur d’entreprise de 500 millions d’euros et jusqu’à 625 millions d’euros en incluant des compléments de prix. Début octobre, Atos avait rejeté une offre de l’Etat sur un périmètre plus important en raison d’un prix jugé insuffisant.
Citant plusieurs sources, le journal Les Echos expliquait alors que les pouvoirs publics étaient prêts au départ à offrir de l’ordre de 750 millions d’euros de valeur d’entreprise, soit environ 450 millions net moins les coûts. De son côté, Atos souhaitait 1,3 milliard, avant de ramener ce montant à environ 1 milliard.
Il n’est pas sûr pour Invest Securities que « cette vente à la découpe de BDS (Big Data & Cybersécurité) ne permette de récupérer bien davantage, alors que cette opération va décaler de quelques jours/semaines la finalisation de la restructuration financière ».
Advanced computing « conçoit et fabrique des serveurs de haute performance ainsi que des supercalculateurs, technologies critiques dont les applications au profit de la Défense et de l’industrie française sont essentielles pour notre souveraineté », a déclaré le ministère de l’Economie et des Finances.
Les activités concernées regroupent les divisions High Performance Computing & Quantum, ainsi que les divisions Business Computing & Artificial Intelligence. Elles emploient actuellement environ 2500 salariés et ont généré un chiffre d’affaires d’environ 570 millions d’euros en 2023. L’offre reçue de l’État français prévoit une période d’exclusivité jusqu’au 31 mai 2025 et un paiement initial de 150 millions d’euros lors de la signature du contrat de cession.
Comme convenu avec les créanciers financiers, une évaluation du périmètre cédé sera menée par un expert indépendant et l’opération sera soumise à l’information du Tribunal de Commerce.
Si cette cession était menée à terme, le levier financier serait attendu entre 1,8 fois et 2,1 fois en 2027 en fonction du résultat de l’augmentation de capital en cours.
Mission Critical Systems et Cybersecurity Products à vendre
La précédente offre de l’État français comprenait également les activités Mission Critical Systems et Cybersecurity Products. Atos a précisé que ces activités, qui ont généré un chiffre d’affaires d’environ 340 millions d’euros en 2023, feront l’objet d’un processus de cession. « Leur cession sera menée par Atos dans le cadre d’un processus distinct et sur la base d’une liste d’acquéreurs possibles agréés par l’État », a précisé Bercy.
Avant de rappeler que les « autres activités souveraines du groupe Atos font d’ores et déjà l’objet d’une protection adéquate par l’intermédiaire de la convention et de l’action de préférence dont bénéficie l’État ».
Conséquence de cette offre, Atos va déposer auprès de l’autorité des marchés financiers un supplément au prospectus relatif à l’augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription de 233 millions d’euros en cours. La période de souscription à l’opération, qui devait se clôturer le 25 novembre sera prolongée.
Le groupe informatique a cependant précisé que la date indicative de la finalisation de la restructuration financière est toujours prévue pour fin 2024-début 2025.
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Si vous avez subi des pertes en tant qu’actionnaire ou ancien actionnaire d’Atos, ou en tant que porteur d’options donnant droit à des actions, sachez qu’une action en réparation est en cours de préparation. Des informations complémentaires sont disponibles sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires). Notre association tente, pour la première fois, de lancer une action groupée financée par des fonds spécialisés dans le financement de contentieux. Il s’agit d’une première en France dans un dossier où des manquements à la réglementation boursière et comptable sont suspectés. Et il s’agit aussi d’une chance pour les plaignants puisque cette action est sans aucune avance de fonds, ni aucun engagement financier, hormis en cas de victoire.
La France connaît un précédent significatif de financement de contentieux par des fonds spécialisés. Ce précédent fait suite au gel des avoirs du fonds H20, consécutif à une violation de la réglementation applicable aux gestionnaires de fonds d’actifs. Bien que ce précédent soit quelque peu différent du nôtre, les discussions avec les fonds initiées dès février avancent car il y a de l’intérêt pour pénétrer un nouveau marché en France. Ces discussions sont donc longues en raison de l’absence de précédents, mais elles progressent.
En résumé, que vous soyez actionnaire ou porteur d’options donnant droit à des actions, vous pouvez espérer recouvrer une partie de vos pertes et vous joindre à la cause sans qu’aucun versement de votre part ne soit nécessaire. La réussite de l’action dépendra du nombre de « pertes éligibles » que nous pourrons rassembler. Le caractère éligible ou non des pertes dépend de l’issue des investigations sur les comptes du groupe ces dernières années. Si vous n’êtes pas encore préinscrit sur le site de l’UPRA, il est encore temps de le faire. Un site web sera entièrement dédié à l’action, on espère courant automne.
Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 10 000€ minimum, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… qui vont se monter en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds de litige. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.