Atos : Zéro nouvelles de la syndication obligataire pourtant terminée hier mercredi à 13h [Brève-blog]

 

Atos avait donné le 30 juin le coup d’envoi à la syndication pour la New Money des obligataires et des banques, mais le délai était différent entre ces deux catégories, les obligataires avaient jusqu’à mercredi 3 à 13h pour faire part de leur intention de participer à la New Money ou de la backstopper.

Dans le plan des Hedge funds vautour, la participation à la New Money permet de garder l’équivalent du même montant en dette ancienne, dans une fourchette maximale de 837M€.

Par exemple si la Syndication faisait apparaitre une volonté de participer à la New Money à hauteur de 950M€, la totalité des demandes ne seraient pas acceptées.

Prenons l’exemple d’un obligataire qui possède 100M€ de dette. Il peut participer à la New Money pour 100/2450 x 837 = 34.1M€. Néanmoins il peut participer jusqu’à 100M€ à l’option backstop. Cela signifie que s’il n’y a pas assez de participant à la New Money, il accepte de participer au delà des 34.1M€ d’euros auquels il a droit et peu par exemple proposer de participer à hauteur de 65.9M€ au backstop.

Je rappelle que le backstop est de garantir la souscription d’une offre (levée de fonds, AK, Newmoney, nouvelle dette, …) dans le cas où les autres participants ne veulent pas y souscrire.

Quel est l’intérêt de backstopper ?

Dans mon exemple, le participant à 34.1M€ ne pourra conserver que 34.1M€ de dette avec un ratio de 100:100, sur le reste, il aura du capital. S’il souscrit plus, il pourrait en théorie en cas de très faible participation des autres créanciers (qui par exemple, voudraient surtout du capital), avoir 100% de sa dette conservée. Par contre, en termes de risque, si Atos fait faillite, il perdra 100% de la dette initiale et 100% de la New Money, donc dans cet exemple l’obligataire attiré par l’odeur alléché de garder 100% de sa dette pourrait perdre jusqu’à 200M€.

S’il apporte que sa quote-part sans participer au backstop en cas de faillite d’Atos, il perdra 134.1M€, moins les intérêts à 13% qu’il aura touché entre la souscription à la new money et l’éventuelle faillite d’Atos. En cas de faillite d’Atos et qu’il reste quelques actifs vendables, il pourrait récupérer une petite partie de sa mise via la sécurisation sur le collatéral.

Quel est l’intérêt de participer à la syndication ?

Si vous ne vous inscrivez pas à la syndication pour la new money, cela veut dire que vous êtes contre le choix d’Atos et du conciliateur et voulez faire blocage à la conciliation, soit que vous ne voulez pas rajouter un centime dans le dossier Atos et dans ce cas accepter l’offre léonine des fonds voyous qui font croire que leur offre est meilleure que celle de Daniel Kretinsky puis réduisent la dette écrasée de 80% d’écrasement à 83% d’écrasement et le taux d’intérêt de 7% à 5%. Il ne s’agit pas de pleurer sur le sort des créanciers quand on voit ce qui arrive aux actionnaires, mais de dire que « l’ex-offre Layani » conservait 40% de la dette, avantage mis en avant par rapport à Kretinsky et de voir que non seulement il ne conserve que 17% mais à un taux très faible vis-à-vis du montant écrasé et sur une durée non négociable de 8 ans le temps à Atos de faire 10 fois faillite, c’est du « vol » et du viol intellectuel et un complot à l’encontre de Daniel Kretinsky avec la complicité bien-sûr de Paul Saleh et HB.

C’est-à-dire que les fonds vautours ont diabolisé Daniel Kretinsky, non pas parce qu’ils leur faisaient perdre de l’argent, à part AG2R ils récupèrent tous leur argent avec Kretinsky, mais que ce dernier les empêchait de faire une culbute, cependant une culbute qui risque fort de se finir en suppositoire à supposer que le lock-up soit signé ce qui est très très loin d’être fait, je vous le garantis et vous donne RdV la semaine prochaine avec beaucoup d’articles de la presse à venir. Peut-être même que Martine Orange va sortir de sa pré-retraire.

Ce chiffre dans l’offre du 3 juin est de 20%.

Le chiffre du taux d’intérêt dans l’offre du 3 juin est de 7% (1+6), sachant que 5% pour de l’argent bloqué 8 ans avec un risque c’est dérisoire comme rémunération. Encore une fois, je ne me fais pas l’apôtre des créanciers, je décris factuellement une situation.

Comment interpréter le silence d’Atos ?

Si l’offre avait été sursouscrite, cela aurait fait une bonne pub pour les banquiers qui ont encore 1 jour et demi à l’heure où j’écris ces lignes et dont beaucoup y vont encore en marche arrière.

D’un autre côté, on peut comprendre aussi à la décharge d’Atos un soucis de simplification de ne pas multiplier les communications en donnant l’ensemble des résultas soit samedi matin sur le site Atos.net soit lundi matin avant bourse.

Nous encourageons tous les créanciers bancaires d’Atos à ne pas répondre à la demande de syndication et à faire savoir à Paul Saleh et HB qu’ils ne signeront pas le lock-up.

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Si vous avez subi d’énormes pertes sur Atos, sachez qu’une action en réparation est en cours de constitution sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires), pour recouvrer une partie de vos pertes par voie de justice. Cette action sera totalement gratuite pour les plaignants car nous la ferons financer auprès de fonds spécialisés qui prendront un pourcentage en rémunération et l’UPRA ne vous demandera aucun paiement ni cotisation ou autres. À ce jour, plusieurs fonds ont fait part de marques d’intérêts, mais nous n’avons pas encore de réponse définitive. La réponse dépendra du nombre de personnes pré-inscrits et des comptes audités 2023.

Afin de ne pas déstabiliser la société, cette action ne visera ni Atos, ni ses dirigeants ou ex-dirigeants, mais uniquement ses auditeurs (commissaires aux comptes) en particulier DELOITTE supposé être le n°1 mondial de l’audit, mais que l’UPRA soupçonne avoir été très complaisante vis-à-vis d’Atos avec les règles comptables en vigueur, et leur reproche d’avoir fait manquer une chance aux actionnaires de ne pas acheter l’action quand elle était surcotée vis-à-vis de sa réelle valeur et d’avoir fait manquer une chance d’avoir vendu, quand la société s’effondrait et que la comptabilité ne reflétait pas cet effondrement, en particulier une absence totale de dépréciation d’actifs en 2022.

Je rappelle qu’à la publication d’un jugement qui dirait le contraire, Deloitte est supposé avoir certifié les comptes d’Atos de manière totalement sincère, et l’avis exprimé ci-dessous est l’avis de l’UPRA uniquement et reste à l’état de soupçons tant que nos preuves n’auront été validées par un juge.

Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 15 000€ minimum, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds qui financera ce recours. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.

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