Pour ceux qui ne sont pas au courant, le géant français de l’informatique Atos c’est désormais deux marques : Atos et Eviden. Cette dernière, pour être plus précis, est pour l’instant « Eviden, an Atos business ». Pour ceux qui ignorent la signification de Eviden, cela veut dire « évident » en latin. Cette nouvelle entitée était jusque là connue sous le nom de SpinCo, un nom générique pour l’activité numérique lors de la scission d’Atos en deux entreprises cotées séparémenet en bourse.
JULY 20, 2023 . Lire la version originale en anglais
« SpinCo » n’utilise plus le nom initial de Evidian. C’était probablement lié au fait que ce nom initial, d’après des informations trouvées sur la toile, que était trop proche du nom du fondeur Nvidia et qu’il était difficile de ne pas y avoir une similitude volontaire.
Le jour de l’interview de Guillem Pelissier, responsable du deal AWS Business Group chez Eviden, j’ai appris qu’Evidian était un autre « nom de code ». Quoi qu’il en soit, ERP Today était heureux que cette saga de dénomination ait enfin trouvé une conclusion et j’espère que maintenant tout sera plus évident pour les lecteur, amen…
La conversation avec Pelissier, photo d’illustration ci-dessous, a eu lieu lors du sommet AWS de Londres 2023. En conséquence, AWS figurait en bonne place dans notre entretien, mais ERP Today a également évoqué l’état de la croissance du groupe Atos aujourd’hui.
Atos : réaliser le rêve d’Ernst & Young
Atos a annoncé sa scission en juin dernier. L’entreprise était en difficulté depuis une année 2021 mouvementée, au cours de laquelle elle a perdu non seulement deux DG, mais la moitié de sa capitalisation boursieurs à marchande à cause d’erreurs comptables et stratégiques.
En réponse, Atos a séparé et combiné sa branche de cybersécurité BDS avec ses activités de services numériques sous le nom d’Eviden. La partie restante d’Atos inclut ses services d’infrastructure sous le nom Tech Foundations.
la société E&Y regarde peut-être tout cela avec avidité 🙂 .
En effet, en avril dernier, le géant mondial du conseil a stoppé son plan controversé de scission ses divisions d’audit et de conseil. Les dirigeants d’E&Y ont promis au départ que les hésitations n’étaient que de petits obstacles sur la route, mais depuis on a plus entendu parler et il est peu probable qu’on en entende parler avant longtemps.
Comme au début avec le cas « E&Y », Atos affirme avec le blabla usual que leur scission consiste à ce que chacune des deux entités fasse le mieux de ce qu’elle sait faire pour leurs clients dans un paysage commercial en constante évolution.
« Il était important d’avoir deux entreprises suivant différents types de modèles commerciaux », explique Pelissier. « Les opérations informatiques sont un marché mature qui doit être axé sur l’expérience utilisateur et la productivité. C’est ce qui maintient les lumières allumées pour les clients.
« La transformation numérique, qui fait partie d’Eviden, nécessite un haut niveau d’investissement et d’innovation, poursuit-il.
Non pas que la scission t soit terminé pour l’instant – depuis notre conversation du mois dernier, Eviden absorbe toujours tout ce qui concerne la modernisation numérique, les capacités natives du cloud, la cybersécurité et l’IA/ML d’Atos. La nouvelle marque conserve également sa « très forte empreinte » avec AWS, telle qu’elle a été conservée depuis l’époque pré-Eviden, Atos conservant sa propre relation avec AWS.
« (C’est) ce que nous appelons le « nouvel » Atos, l’activité d’externalisation informatique, avec un nouveau service appelé Cloud Catalyst qui étudie comment transformer de manière productive nos contrats d’externalisation informatique et aider les clients à accélérer leur migration vers AWS. Dans ce (projet), Eviden et Atos travaillent main dans la main… [à quoi bon spliter] pour permettre aux clients de choisir facilement l’hyperscaler de leur choix.
La grande question est de cerner l’USP d’Eviden sur le marché des entreprises. Ce n’est pas si évident, peut-être. Pour Pelissier, Eviden apporte à AWS son expertise en matière de conformité et de services de sécurité gérés, ainsi que de durabilité.
« C’est un engagement fort d’Atos, d’Eviden et d’AWS de travailler ensemble sur le développement durable et d’aider les clients tout au long de leur parcours de décarbonation.
Preuve quantique évidente ?
Pelissier ne mentionne pas ce que j’ai vu l’année dernière comme un créneau en développement d’Atos concernant son travail dans les technologies de nouvelle génération telles que les supercalculateurs, la vision par ordinateur et le quantique. C’est probablement parce que ces mandats ne relèvent pas du mandat d’AWS.
Quoi qu’il en soit, après avoir parlé à l’exécutif, Eviden a annoncé deux partenariats dans le domaine de l’informatique haute performance et quantique. Il a également reçu un contrat de 100 millions de dollars pour livrer deux superordinateurs à l’Inde qui, peut-être ironiquement, utiliseront la technologie de Nvidia. Toutes ces victoires se sont succédées peu de temps après, le début de l’année ayant vu le gouvernement britannique acheter un autre simulateur quantique à Atos.
Alors que tout le monde parle d’IA et de ChatGPT, peut-être qu’Eviden place astucieusement ses paris sur la Next Big Thing de la technologie, la puissance qui fera probablement évoluer l’IA vers sa prochaine étape logique : l’informatique quantique. Pas convaincu? Eh bien, un ancien PDG d’Atos est maintenant président exécutif de la startup quantique Alice & Bob. Alors qu’E&Y rêve peut-être de décentralisation, Eviden semble rêver d’une évolution technologique révolutionnaire.
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