Depuis un point bas durant 15 jours à 0.002€, l’action semblait monter tranquillement vers ses 0.0037€ de l’AK afin que tout le monde puisse dire ouf.
Si cela devait arriver, ne refaites pas deux fois l’erreur, sortez en courant à 0.0037€. Mais franchement, nous n’y croyons peut. Chaque fois que l’action a touché 0.0035€ cela a été une prise de bénéfice. Pourquoi ?
Tout simplement, car même avant la livraison des titres, certains actionnaires créanciers d’Atos, notamment ceux garantissant l’AK, dépité d’avoir à backstopper l’AK là ils espéraient que les PP naifs souscriraient à leur place, ont vendu massivement pour récupérer une partie de leur 75M€ et de leurs 100M€.
Bien-sûr, les backstoppeurs ne sont pas fous, ils ne veulent pas perdre plus que 10 à 15% sur leurs 0.0037€ backstoppés. Donc dès que le cours repasse sous les 0.30€ ils arrêtent de vendre et repassent à la vente dès que ça frétille à l’approche des 0.0035€. On le voit bien sur le graphique ci-dessous. Ca n’est en aucun cas une hausse structurelle.
Je mets juste les 3 derniers précédents et les mêmes causes dans les mêmes conditions produisant les mêmes effets, on devrait avoir un retour rapide à 0.0025€ puisque l’action a touché les 0.0035€ durant quelques dizaines de minutes, voir les 0.0036€ durant quelques dizaines de secondes, mais bien-sûr trop gourmande peu de PP naifs ont saisi l’occasion de sortir à 0.0035€. Même si nous avons doublé notre objectif de cours court terme (amateur dit la Recomap) celle-ci reste à 0.0022€.
Donc nous ne saurions que trop conseillés à ceux qui ont gardés leurs actions de l’AK de sortir à 0.0033€ ou aux environs. Ça ne fait que 10% de perte et quand on a connu 99.99% de perte, c’est peanuts.
Reste une interrogation ? Pourquoi l’action monte, alors qu’il n’y a eu aucune bonne nouvelle depuis l’officialisation de la fin de la restructuration. Zéro gros contrats signés hors contrats publics avec un coup de pouce de l’état comme aujourd’hui.
Ils nous ont trouvé un vieux contrat renouvelé, je dis « vieux » car on m’a dit en interne qu’il avait été renouvelé en juin, le contrat EUROCONTROL de 165M€, sur 10 ans. Soit 16.5M€ par an. Un gros contrat chez Atos c’est 20M€ mini. Or le dernier, c’était une lettre d’intention de Novo Nordisk pour un HPC à 200M€ le 26 mars, lettre d’intention transformé en commande ferme en mai, cool ça permet de faire 2 news sur le même contrat en espérant qu’en mai les lecteurs avaient oublié qu’il avait déjà été annoncé le 26 mars pour bien gonfler le book to bill du T1. De là à imaginer qu’il ait été compté 2 fois dans le book to bill, … non ça ils n’oseraient pas chez Atos. Si ? Non abusez pas ! Si ? Allez soyons gentil, donnons-leur le bénéfice de la bonne fois, et disons qu’il n’a été compté qu’une fois.
EUROCONTROL, c’est donc l’annonce en décembre, d’une EXTENSION de contrat, donc disons d’un renouvellement de contrat pour éviter un jargon lourd.
Aujourd’hui Atos annonce un contrat d’environ 20M€ par an, sur 4 ans et il semblerait (sous réserve de vérification) que ça soit dans le périmètre en court de cession, la cyber produit. Reste que c’est un contrat d’une structure dépendant du ministère de la santé, donc coup de pouce évident…
Mais où sont les contrats pour remplacer les JO, FedEx, Johnson et Johnson, Disney, Bayer, Ferring, Willis et ce n’est qu’un échantillon… la réduction par 3 du contrat d’American Express, la diminution par 2 du contrat Siemens (pas confirmé par Atos, mais par plusieurs sources internes) et la fin définitive du contrat Siemens courant 2026 (pas confirmé par Atos mais par plusieurs sources internes).
Reste encore l’UEFA.
Mais en ce qui concerne l’UEFA, c’est un contrat publicitaire et déficitaire. En effet, selon les informations du blog très fiables, sur la seule année 2024, Atos a versé plus de 46M€ à l’UEFA, soit nettement moins que le prix facturé (estimation) à l’UEFA par Atos. Le blog estime qu’Atos a partiellement désinformé ses actionnaires en ne précisant pas que le contrat de l’UEFA était un partenariat publicitaire qui allait couter à l’entreprise une somme importante et ne pouvait réellement être considéré comme du chiffre d’affaires mais plus comme un contrat publicitaire et n’a jamais publié le cout net, à savoir Royalties moins CA + marge que nous estimons à un coût net pour Atos de 40M€ par an. Bon Atos ne fait quasiment pas de pub et il n’y a pas l’euro tous les ans. Donc lissé sur 4 ans avec les années sans l’Euro, la Ligue des Champions, UEFA Ligue et Europa League, nous estimons le coup annuel de ce partenariat pour Atos de 25 à 30M€ par an.
Mais la perte de contrats c’est-à-dire résiliation, s’accompagne aussi de non-renouvellement de contrats. Et c’est pas moins qui le dit, mais Monsieur Zéro, surnommé ainsi par un actionnaire à l’AG 2023 du 31 janvier 2025.
Dans cette même vidéo, Monsieur Zéro, en rajoute une couche, mentionnant que le rating « junk bond » entraine des non-renouvellement de contrat.
C’est pas moi qui le dit et je m’adresse ici particulièrement à un monsieur appelé justinfo sur le forum. Il est persuadé que Atos va beaucoup mieux. Mon devoir est de dire la vérité pour protéger les actionnaires. Je ne peux pas être dans une association de défense des actionnaires l’UPRA (www.upra.fr) et laisser entendre qu’Atos va bien. L’opération qui a été réalisée est de mettre la poussière sous le tapis de laisser aux autres à partir de 2026 le soit de faire ce qui a échoué en octobre 2023, à savoir le refinancement de la dette. La dette a été allégée de seulement 1.5Md€ par rapport au 31/12/2023 début des difficultés ayant amené la société le 3 janvier à faire un communiqué sur un éventuel appel à la protection de la justice. Par contre cette dette soi-disant allégée produit 3 fois plus d’intérêt.
Mais, monsieur Justinfo, comme l’avait prédit Daniel Kretinsky, elle a immédiatement été classée en Junk Bund (B-). Pire, la dette conservée, elle a juste été remontée de CCC- à CCC et donc elle a toujours une notation « défaut probable ». Mais malgré ça, ça achète, ça achète gaiement et ça viendra pleurer derrière.
LA DEUXIÈME COUCHE : L’entreprise est super mais les clients ne renouvellent pas les contrats
Qu’on m’explique que ce qui avait fait dévisser l’action de 12% le 19 janvier 2024, jour de l’annonce du B- serait une bonne nouvelle monsieur Justinfo ? Sachant qu’il ne s’agit au risque de me répéter que sur la dette nouvelle et l’ancienne est passé de CCC- à CCC.
Les infos que j’ai, et c’est pour cela que j’ai utilisé cette image du calme avant la tempête, c’est que la CA et la prise de commande d’Atos est exécrable.
Le blog a plusieurs types d’article, les courts (brèves), les normaux (articles), les fouillés (analyses) et nous avons créé il y a un an les articles « rumeur-blog » qui ont vocation à être pris à caractère ludique, bruits de couloir sans que ces infos aient pu être recoupés par plusieurs sources.
Or actuellement, il se murmure qu’Atos prend des commandes, voir un peu plus qu’avant, mais que des petites, et qu’Atos ne prend plus aucun gros contrats. En plus le tout additionné avec la décroissance sélective, à savoir prioriser la marge par rapport au chiffre d’affaires, aussi le chiffre d’affaires 2025 prévu serait en chute libre et afin d’adapter les couts de structure au niveau CA, un plan de licenciement massif serait prévu, et pour les pays où il y a obligation de plan social, comme la France, les licenciements seront accompagnés de départs volontaires via des ruptures conventionnelles.
Ce qui souffre aussi, petit ou gros contrats, ce sont les contrats pluri-annuels sur 4 ans ou plus. Les données informatiques sont des données sensible et personne n’a envie de prendre le risque de changer de prestataire au milieu d’un contrat.
Au niveau marketing par exemple, 300 postes seraient supprimé à l’échelle du groupe et Paul Peterson aurait été nommé directeur marketing de Syntel en plus de ses fonctions de DRH.
Donc la tempête c’est un plan social Canada Dry à venir. Ça sera comme un plan social, mais ça ne s’appellera pas plan social. Rassurez-vous Alia, pour l’instant vous n’êtes pas dedans 🙂
Le but de mes propos n’est pas de faire peur, mais plutôt de rassurer, même si malheureusement certains vont devoir perdre l’emploi. Il n’est pas possible d’augmenter la marge avec un CA en baisse et des couts de structure identique. Ce plan de départs, appelons-le comme ça, est indispensable, sinon c’est la boite qui coule. Et ma sympathie va à ceux qui malgré une indemnité de départ n’aurait pas souhaité partir.
Je n’ai aucune info sur le nombre. À l’échelle du groupe, je pense qu’il n’excèdera pas 10 000 personnes, mais je ne vois pas comment il pourrait être inférieur à 5000 personnes car déjà sur TFCo, il restait 5400 licenciements de prévu sur les 7000 annoncés le 7 juin 2023. J’imagine qu’à l’échelle de la France, ce sera étalé sur un an et que ce sera 100 licenciements secs pour être sous le seuil du plan social et autour de 400 ruptures conventionnelles.
D’ailleurs la part de marché d’ATOS en France font comme neige au soleil et en 2025 Atos sera dépassé par Orange et deviendra seulement la 6ème plus grosse ESN en France.
RANG ESN & ICT Chiffres d’affaires en France (en milliers d’euros)
1 CAPGEMINI 4 537 000
2 SOPRA STERIA 2 808 000
3 ACCENTURE 2 744 639
4 SCC FRANCE 2 718 846
5 ATOS 1 867 000
6 ORANGE BUSINESS SERVICES 1 803 900
https://www.channelnews.fr/les-esn-ict-les-plus-performantes-en-2024-139537
Mais j’ai du mal à imaginer comment Atos pourra à terme faire l’économie d’un plan social quand on entend Mustier et qu’on entend les bruits de couloir sur l’absence complète de gros deals signé. Donc à priori, le 25 mai, jour du Capital Market Day annoncé par Philippe Salle à ses cadres, ça pourrait être la soupe à la grimace.
A priori dans cette tâche délicate, un DGA va venir l’assister. Allez je mettrais un petit billet de 500€ sur la table que c’est un ex-Foncia. Déjà que la presse nous dit que les copropriétés Foncia sont mal gérées, qu’est-ce que ça va être si Philippe siphonne les talents.
Donc le calme avant la tempête, est que Philippe Salle aura au moins été le PDG qui aura réussi à stopper les leaks. Il n’y en a presque plus. C’est pareil chez mes camarades journalistes et ça c’est plutôt une réussite. Tout à l’air calme.
Mais si j’ai fait ce petit article trouble fête, c’est pour mettre en garde les actionnaires. L’absence de mauvaises nouvelles ne veut pas dire que les nouvelles sont bonnes. Loin s’en faut. Au plaisir d’en rediscuter le 4 mars, mais ça devrait rester très sobre, comme toujours en pareille circonstance, Philippe Salle va charger l’ancienne direction et bien charger les pertes 2024 pour faire une base comparable très positif.
Le plus dur ce sera surtout le 31 mars pour le T1 !
Simplement c’est l’effet dit bias cognitif. Comme vous voyez plus de gros titres dans les journaux, vous vous dites que tout va bien. Non c’est l’inverse. Le cash continue à être brulé et le blog continue à dire que sans amendement du plan des créanciers Atos ne peut pas s’en sortir. Un des gros problèmes, c’est l’exode de talents et tout le monde ne va pas vouloir quitter une boite qui va bien, Foncia, pour aller chez Atos en soins paliatifs.
La seule bonne nouvelle, c’est que la marge ne devrait pas trop souffrir si les frais de structure sont adaptés, en partant du principe qu’ils vont mettre toutes les indemnités de départ en exceptionnel, car s’ils les mettaient en charge d’exploitation, alors on serait probablement en marge zéro au S1, car c’est que au S2 que les économies vont se faire sentir.
Allez une bonne news pour finir, le premier contrat qui affleure les 20M€/an sachant qu’en interne, on me précise que 20M€ et le volume maxi annuel autorisé par le client et non un montant fixe et que le CA annuel généra par ce contrat devrait atteintre entre 12 et 15M€/an : https://www.globenewswire.com/news-release/
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L’association UPRA [Union Pour la Réparation des Actionnaires] vient d’obtenir un financement très conséquent auprès d’un fond de contentieux, pour un procès gratuit pour les plaignants en vue d’assigner les auditeurs d’Atos afin de recouvrer vos pertes boursières sur l’action Atos.
Si vous avez subi des pertes en tant qu’ancien actionnaire d’Atos, ou en tant que porteur d’options donnant droit à des actions, sachez qu’une action en réparation auprès de la justice française est sur le point de démarrer. Elle est ouverte à tous les actionnaires ou ex-actionnaires français, étrangers, et membres du FCPE.
Il s’agit d’une chance énorme pour les plaignants, car ce procès fonctionne sur le mode « no win, no fees », les plaignants n’auront aucune avance de fonds à réaliser. Le financeur, « le funder » sera rémunéré par une commission uniquement en cas de victoire.
Des informations complémentaires sont disponibles sur le site www.upra.fr . Il s’agit d’une première en France dans un dossier où des manquements à la réglementation boursière et comptable sont suspectés.
Que vous soyez actionnaire ou porteur d’options donnant droit à des actions, vous pouvez espérer recouvrer une partie significative de vos pertes et vous joindre à la cause. Plus nous seront nombreux, plus la part des réparations accordées ira aux plaignants, car elle permettra une meilleure « digestion » des frais fixes avancés par le fonds de contentieux. Nous espérons un ratio 70% plaignants et 30% pour le fonds de contentieux.
Si vous n’êtes pas encore préinscrit sur le site de l’UPRA, il est encore temps de le faire. Vous pouvez visiter le site ou cliquer directement ici pour vous inscrire.