En introduction, je citerais la Tribune de Colette Neuville, dont je n’ai pas critiqué la qualité, mais la légitimité en tant qu’administratrice, ayant voté toutes les décisions de Meunier y compris les plus loufoques comme la lettre d’intention à DXC pour un achat à 10Md€, et ce, jusqu’à juin 2022, ainsi que de faire l’apologie du spinoff qui n’a pas marché, donc qui n’était pas mieux que le plan Kretinsky…
« Les risques liés à l’utilisation de la dette doivent aussi être évalués et présentés correctement. Quand la dette coûte moins cher que le capital, comme durant les dernières années, ce sont les banques, et, de plus en plus, les fonds spécialisés, qui financent les entreprises. Les actionnaires y contribuent de moins en moins. Ce n’est pas sans risque car à la différence des actionnaires dont les dividendes peuvent être supprimés quand les affaires vont moins bien, les créanciers sont en droit d’exiger le paiement de leurs intérêts et le remboursement de leurs créances à l’échéance. Ils sont aussi en droit d’imposer aux entreprises qu’ils financent le respect de certains ratios (les « covenants ») qui limitent la souplesse de gestion et les choix stratégiques. Le poids excessif de la dette par rapport aux rentrées de cash-flow conduit ainsi à l’intervention de spécialistes des restructurations, qui dégagent au passage de grosses commissions sur la découpe des actifs, au prix de la ruine des actionnaires et du licenciement de nombreux salariés. »
Je vais également expliquer que Paul Saleh et dans une moindre mesure Yves Bernaert puisqu’il vient d’arriver et qu’il a été brainwashé par Meunier d’abord puis Paul Saleh et Mustier, mentent comme des arracheurs de dents, après leurs présentations acadabrantesques du 16 octobre et du 26 octobre.
Paul Saleh, je démarre là-dessus pour ne pas oublier car ça n’a rien à avoir avec la dette a dit dans son speach du 26 « Atos n’a absolument aucun problème à attirer les talents ». On me dit exactement l’inverse en interne, que plein de postes n’arrivent pas à être pourvu. Qui a envie d’aller travailler dans une société dont BFM dit « elle est potentiellement en faillite« . Donc on sait maintenant pourquoi on l’a fait venir avec son salaire astronomique de 5M€. Pour mentir à la demande.
Deuxième gros mensonge : « la liquidité de l’entreprise est assuré en 2024, nous devons renégocier pour 2025″.
Faux faux et faux. La liquidité de l’entreprise est assuré si la MOP de Eviden progresse de 300 points de base, que les cessions de 400M€ se font au prix escomptées et très rapidement, si on supprime les 400M€ d’investissement indispensables dans Eviden et présenté le 14 juin devant être réalisés pour 200M€ en 2022 (pas réalisé) pour 100M€ en 2023 (pas réalisé) et pour 100M€ en 2024. Ces investissements sont indispensables notamment pour rendre Big Data rentable. Donc comme on ne va pas les faires la MOP d’Eviden ne pourra pas progresser de 300 pdb.
Enfin la liquidité est assurée…. si il y a zéro amende dans le procès Syntel (455M$ demandé par TriZetto), si la macro-économie qui marque le pas au S2 redevient par l’opération du St-Esprit très vigoureuse en 2024, si l’AK et la cession de TFCo sont voté.
Aucune alternative n’a été proposée si la cession de TFCo et/ou l’AK devaientt être annulée, ou si je crois qu’il a été mentionné le marché obligataire, sauf que les obligations Atos décotent de 50% actuellement, donc Atos devra emprunter à 50% du nominal…
Pourquoi selon moi la liquidité n’est pas assurée en 2024 ?
En octobre 2024 Atos doit rembourser un emprunt obligataire de 500M€. Avec quel argent ?
En janvier 2024 il y a le renouvellement de 6 mois + 6 mois d’un emprunt de 12 mois. On ne connait pas les clauses suspensives du renouvellement de ce prêt. J’espère pour eux que c’est juste les covenants.
Il y a 50/50 de prendre 455M$ d’amende Syntel au mois de janvier ou février.
Quant à 2025, effectivement la société est virtuellement en était de cessation de paiement puisqu’elle sera incapable de rembourser son échéance obligataire de 750M€ et comme le disait Lamaban dans un thread du forum à un membre qui ne comprenait pas et s’insurgeait contre sa remarque, il faudra en effet une deuxième AK.
Donc garder TFCo résoudra le futur de Atos à partir de 2026, mais ne résoudra pas le problème de la dette. Les actionnaire sont baisés.
=====
La dette totale de Atos est de 5 Md€ + 1 Md€ de leasings. Les intérêts sont payés sur la totalité de la dette, pas sur la dette nette.
Quand avec des taux à presque 6% vous remboursez une dette supérieure à votre chiffre d’affaires, le CA de Eviden sera de 4.5 à 4.7Md€ après cessions et que le taux du marché est supérieur à votre MOP, vous êtes structurellement déficitaire.
Dès lors vous allez vendre à nouveau des actifs, BDS ou autre… Votre dette va baisser à 4Md€, mais votre CA va baisser à 4Md€. Bis répétita…
La seule solution est la conversion de dette en capital… Point à la ligne. Il est trop tard pour mon plan Refocus, la bête a déjà été trop dépecée (Atos Italia, Syslog, EcoAct + 400M€). Syntel est en baisse de CA et de marge et ne vaut plus que 1 Md€ et il y a un seul acheteur à la cyber tech, Airbus dont il en proposera 500M€ à 600M€ max. Échec et Mat. Comme le dit Colette Neuville, Atos sera le prochain Casino, « dans une moindre mesure ».
La moindre mesure c’est que la dilution devrait être réduite à 90% contre 99.7% pour Casino. Donc mon objectif de 3€ représente une capitalisation de 3Md€ après recapitalisation. C’est pas de la VAD, mais de la simple logique.
Après le graphique vous trouverez mon tableau estimatif de la dette que vous commencez à connaitre et qui est mon estimation au 20 octobre. La dette totale est inférieure à celle du tableau de Atos car il y a eu le remboursement le 6 octobre du prêt obligataire de 300M€.
Il y a un an Atos estimait que son niveau de cash minimum était de 2800M€. On est 550M€ en dessous du minimum définit par Atos, selon mon tableau après ce graphique, mais à par ça il n’y a pas de problèmes de liquidités.
Format français | Dettte M€ | % | intérêts | ||
Dette Obligataire expirant le 14/10/2024 | 14 octobre 2024 | 500 | 0 | 0.0 | https://www.boerse-frankfurt.de/bond/fr0013457942-atos-se-0-000-19-24 |
Dette Obligataire expirant le 07/15/2025 | 15 juillet 2025 | 750 | 1.75 | 13.1 | https://www.boerse-frankfurt.de/bond/fr0013378452-atos-se-1-75-18-25 |
Dette Obligataire expirant le 04/17/2026 | 17 avril 2026 | 50 | 1.125 | 0.6 | |
Dette Obligataire expirant le 07/11/2028 | 11 juillet 2028 | 350 | 2.5 | 8.8 | https://www.boerse-frankfurt.de/bond/fr0013378460-atos-se-2-5-18-28 |
Dette Obligataire expirant le 12/11/2029 | 12 juillet 2029 | 800 | 1 | 8.0 | https://www.boerse-frankfurt.de/bond/fr0014006g24-atos-se-1-21-29 |
Total emprunts oblligataires M€ | 2450 | ||||
Emprunts bancaires M€ | 2380 | 3.5 | 83.3 | ||
Dette totale M€ | 4830 | 113.7 | |||
Cash M€ | 2250 | -30 | |||
Dette nette M€ | 2580 | 83.7 |
Demain, en partie 2, je publierai mon estimation au 31/12 après paiement de EcoAct, mais avec le FCF négatif que j’estime à -200M€ là où les arracheurs de dents l’estiment à zéro. -180M€ d’opérationnel et -20M€ de salaires, indemnités de licenciements et autres parachutes.
je publierai également des extraits de l’étude de la dette par la société REORG.
=====
Restez automatiquement averti à chaque nouvel article du blog, au rythme maximal de 3 fois par semaine. Inscrivez-vous à notre NEWSLETTER. L’espace inscription est sur page d’accueil en haut de la colonne de droite, juste sous le price-ticker de l’action (sur la version PC du blog). Vous pourrez vous désinscrire à tout moment.