COPYRIGHTS COLLETTE NEUVILLE / LES ECHOS –
Démission de son président, cession de certaines de ses activités, chute en Bourse, Atos traverse une crise profonde. Colette Neuville propose quatre axes de réflexion à tirer de cette série d’échecs.
Quant à l’arroseur arrosé, vous découvrirez en postface la raison de ce titre. En gros, nous pensons que Collette Neuville a une grosse responsabilité dans tout ce qui se passe actuellement et qu’elle a été de tous les mauvais coups d’Atos avec 10 ans de board terminés il y a un peine plus d’an et d’une solidarité sans faille à tous les mauvais coups de Breton et Meunier et notamment solidaire du plan de scission dont l’échec programmé a amené la cession. Quand on a trahi les PP et qu’on est président d’une association sensées les défendre, on ferait mieux de fermer sa gueule Madame ! Et depuis l’A380 des combats gagnés par Mme Neuville, ils ne sont pas légions… Mais que de jetons de présences encaissés à tous les boards de France et de Navarre…
Le danger est qu’on en arrive au point où ce sont les [consultants]-experts qui, de fait, déterminent les choix stratégiques alors que ce sont les actionnaires qui en supportent les conséquences et les dirigeants qui en assument en principe la responsabilité.
Quand les erreurs de gouvernance conduisent à l’impasse
Démission de son président, cession de certaines de ses activités, chute en Bourse, Atos traverse une crise profonde. Colette Neuville propose quatre axes de réflexion à tirer de cette série d’échecs.
Tribune COLETTE NEUVILLE dans Les Echos. Le 20 oct. à 9h30.
Une bonne gouvernance d’entreprise se juge à ses résultats. Cocher toutes les cases du code Afep-Medef ne saurait suffire pour atteindre l’objectif : faire des bénéfices pour les partager. L’impasse dans laquelle se trouve aujourd’hui le champion français de l’informatique Atos, venant après les désastres d’Orpea et de Casino, devrait conduire dirigeants et administrateurs de sociétés à méditer sur au moins quatre aspects.
D’abord, la communication ne doit pas éluder les réalités sous peine de provoquer la défiance du marché. Atos a présenté le projet de cession du pôle infogérance comme la « finalisation » du plan de séparation présenté en 2022, alors qu’en réalité il en diffère sur des points essentiels : à la différence du plan 2023, le plan 2022 était conçu pour conserver la totalité de la valeur pour les actionnaires et des opportunités de carrières pour les salariés. Il permettait aussi de conserver les synergies entre les deux pôles d’activité qui ont des clients communs. Il ne nécessitait pas non plus d’augmentation de capital. Les investisseurs ne peuvent adhérer à un projet d’entreprise que si celui-ci est clair et donne le sentiment que les dirigeants et le conseil savent où ils vont et le font savoir de manière « exacte, précise et sincère », comme l’exige la réglementation.
Ensuite, le recours aux experts ne doit pas déresponsabiliser les dirigeants, comme l’ont bien compris les entreprises familiales. Les critiques émises à l’encontre de la direction d’Atos dénoncent l’intervention pléthorique des banques d’affaires et autres conseils. Il s’agit pourtant d’un mal très répandu malgré le coût prohibitif de leurs prestations et les risques d’éventuels conflits d’intérêts.
Le danger est qu’on en arrive au point où ce sont les experts qui, de fait, déterminent les choix stratégiques alors que ce sont les actionnaires qui en supportent les conséquences et les dirigeants qui en assument en principe la responsabilité. En l’état actuel du droit et de la jurisprudence, les dirigeants n’ont pas d’obligation de résultat. Ils n’ont qu’une obligation dite « de moyens », d’où le recours à de multiples experts censés les protéger contre une mise en cause éventuelle de leur responsabilité. C’est contre-productif.
Les risques liés à l’utilisation de la dette doivent aussi être évalués et présentés correctement. Quand la dette coûte moins cher que le capital, comme durant les dernières années, ce sont les banques, et, de plus en plus, les fonds spécialisés, qui financent les entreprises. Les actionnaires y contribuent de moins en moins. Ce n’est pas sans risque car à la différence des actionnaires dont les dividendes peuvent être supprimés quand les affaires vont moins bien, les créanciers sont en droit d’exiger le paiement de leurs intérêts et le remboursement de leurs créances à l’échéance. Ils sont aussi en droit d’imposer aux entreprises qu’ils financent le respect de certains ratios (les « covenants ») qui limitent la souplesse de gestion et les choix stratégiques. Le poids excessif de la dette par rapport aux rentrées de cash-flow conduit ainsi à l’intervention de spécialistes des restructurations, qui dégagent au passage de grosses commissions sur la découpe des actifs, au prix de la ruine des actionnaires et du licenciement de nombreux salariés. Orpea, Casino et dans une moindre mesure Atos aujourd’hui en apportent la démonstration.
Enfin, autre point crucial, l’intervention des actionnaires ne doit pas être combattue mais considérée avec attention. Lorsqu’ils soulèvent des sujets dans les assemblées générales ou auprès des administrateurs et du management, c’est souvent à juste titre, pour attirer l’attention des dirigeants sur les problèmes qu’ils ont décelés, et ce au terme d’analyses beaucoup plus pertinentes que ne veulent bien l’admettre les directions d’entreprise dans la plupart des cas. Certains connaissent mieux leurs dossiers que les administrateurs auxquels ils s’adressent et les entreprises auraient tout à gagner en les considérant comme des partenaires et non des adversaires.
POSTFACE
L’arroseur arrosé
Colette Neuville, à l’instar de CIAM en vient à pleurer un plan merdique, le plan dit plan A de McKinsey-Meunier, le seul responsable de la chute de l’action de 20€ à 10€ en quelques jours en juin 2022. Ceux qui se défaussent de leur responsabilité diront que c’est le départ de Belmer qui a fait cette perte. Belmer est parti car il a voté contre le plan, seul board où les décisions n’ont pas été unanimes et vous ne trouverez nulle part trace dans les communiqués Atos disant que le plan A avait été voté à l’unanimité. Ayant voté contre le plan qui dixit lui a été imposé par le board, la démission était donc logique et c’est le contraire qui eut été illogique.
Comme le plan A a été impossible à réaliser, et remplacé par un plan encore plus merdique, appelons le plan A bis, la scission via une cession de TFCo à Kretinsky, au lieu de s’attaquer aux sources du mal et reconnaitre son erreur lamentable d’avoir voté pour ce plan, Colette Neuville en profite lâchement pour se dédouaner de son erreur lamentable d’avoir voté le plan A en attaquant le plan A bis.
Si Colette Neuville voulait être utile, elle aurait dû ouvrir sa gueule quand elle était au board. Comme tout le monde, elle a touché ses 80 000€ et signé chaque PV du board, d’abord Breton, puis Meunier. D’ailleurs sa candidature avait été suggérée à Breton car certains journalistes lui avait déjà à l’époque reprochée d’avoir constitué un board « chambre d’enregistrement » d’ailleurs les ex-Atos vous le dirons le board était surnommé en interne, « la chambre d’enregistrement des décisions de Thierry Breton ». D’ailleurs, petite parenthèse, Thierry Breton a eu bien tort de se désintéresser du sort d’Atos avec ce Leitmotiv stupide « quand je suis parti, tout allait bien », sauf que la MOP était boosté à la nitroglycérine et qu’il était connu pour aller faire les fonds de tiroir et trouver 200 points de MOP supplémentaires. Donc quand la MOP était à 9% elle était en réalité à 7%. Ceci n’engage que moi, je n’ai aucune preuve, si ce n’est les affirmations d’ex-proches. Donc il a eu bien tort, car je sais que 3 journalistes, au moins, travaillent minutieusement sur les dernières années du règne de Thierry Breton et qu’il ne serait pas surprenant qu’un jour sorte un livre « Breton, le fossoyeur d’Atos »… a bon entendeur…
Donc cher Colette, le plan A que vous avez voté étant autant merdique que le blan B, car il finançait la restructuration par les 30% d’Eviden évaulués par le board dont vous faisiez partie entre 1Md€ et 1.2Md€ et selon mes informations, la dernière offre d’Airbus a été de 450M€. Donc quand on surévalue à ce point un actif, et qu’on a pas le reflexe , tout en faisant partie de 5 boards, le maximum autorisé par la loi, de demander un audit indépendant du board financé par Atos, c’est qu’on est autant responsable que le board qui a voté la plan A bis, voir BIEN PLUS RESPONSABLE, car c’est l’échec du plan A qui a amené au plan A bis.
En conclusion, vous avez manqué une occasion de vous taire, et les class actions en préparation, assignerons autant les membres qui ont voté le plan A donc vous, que ceux qui ont voté le plan A bis. Et si vous étiez en désaccord avec ce plan A, il fallait voter contre et démissionner plutôt qu’attendre l’AG 2022 pour quitter le board, quitte à ce que votre démission, se fasse ne serait-ce que quelques jours avant l’AG. Cela aurait au moins attiré l’attention des actionnaires qui se sont renforcé sur la valeur et creusé leurs pertes. Car on attend beaucoup plus d’un administrateur membre d’une association de défense des petits porteurs (l’ADAM) que d’une association lambda.
En conclusion de la conclusion, en critiquant le plan A bis vous vous arrosez vous-même, puisque que vous avez voté le plan A dont l’échec a amené au plan A bis… En cela vous clonez Mesdames Ciam, qui font l’appologie de ce plan merdique et la justification d’avoir soutenu Meunier juqu’à la fin.
Le blog, lui contre la vindicte populaire, y compris parfois la colère des membres de son propre forum, a dénoncé le plan A autant que le plan A bis et pas le 1er aout mesdames de Ciam, mais le 9 octobre 2022 date de la création du blog…
Faisons même un peu de fiction. Si le 1er aout, le plan A n’est pas changé. L’action est à 10€ après les résultats cata du 28 juillet. On maintient VOTRE PLAN A, et LE PLAN A CHÉRI PAR CIAM.
En fait votre tribune, on a l’impression qu’elle est juste là pour vous dédouaner de vos 12 années de mauvaise gestion du board et de vs vote de toutes les décisions de Breton et Meunier. Vous êtes donc en partie responsable de la situation actuelle d’Atos, donc cette tribune est totalement indécente.
Vous auriez été beaucoup plus glorieuses à faire comme Guillaume Pointrenal, ex PDG de Unibail qui en pleine fronde avait présenté ses excuses aux actionnaires d’avoir choisi un mauvais successeur, Guillaume Cuvillier. Votre devoir était d’élever la voie avant la 28 juin, pour faire savoir que vous désavouyez Meunier, et Ciam idem. Là votre tribune c’est de l’opportunisme arrivant après la cavalerie…
Et comme vous n’avez pas l’air d’assumer, vous allez en plus certainement me demander d’enlever l’article du blog. Ben si c’est le cas, faites une requête à la cour de Phuket alors… car votre email passera en classement vertical. Car après Ciam, y’en a marre des arrivistes qui retourent leur veste à la dernière minute. Moi, je me sentais bien seul que je dénonçais votre plan A… On aurait bien aimé vous entendre à ce moment-là.
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Merci map, pas de commentaire…
Post face très pertinente !
C’est pas faux tout ça, étonnant quand même cette veulerie venant de la présidente de la plus connue des assos de défense des petits actionnaires…
J’étais plutôt sceptique sur le plan A, mais à la limite il était acceptable pas optimale, mais je peux comprendre qu’un administrateur vote pour. Ce qui m’emmerde profondément au final dans ce CA, c’est que toute contestation est tue ou étouffée et finit par une démission dans l’anonymat. Que les parties prenantes qui avaient voix au chapitre la ramène après s’être exfiltré gentiment sans faire de vague au moment de leur départ, c’est du foutage de gueule.