Le conseil d’administration du groupe se réunit pour trancher entre les offres de Daniel Kretinsky et David Layani. Les créanciers privilégient toujours l’offre du fondateur de Onepoint. La direction d’Atos reste partagée.
« Ils s’y préparent en interne », nous confie un bon connaisseur du dossier.
Chez Atos, plusieurs dirigeants font circuler que David Layani va être choisi. « Je crains que ce soit Layani car les créanciers veulent la solution la moins coûteuse pour eux« , reconnaît même un protagoniste proche du rival Daniel Kretinsky. L’offre de David Layani est moins douloureuse pour eux. Il propose d’effacer 2,8 milliards d’euros de dette contre 3,6 milliards d’euros pour son adversaire alors que la dette totale d’Atos s’élève à 4,9 milliards d’euros.
Tout le week-end, les discussions ont pourtant continué entre l’équipe du milliardaire tchèque et les administrateurs du groupe.
« Si Atos fait un choix rationnel, Kretinsky gagne car son offre est la plus solide, estime une source. Il ne faut pas sous-estimer un rebondissement de dernière minute ce soir. »
Le choix entre les mains des administrateurs
Depuis deux semaines, celui qui a racheté Casino l’an passé a tenté de fédérer davantage de créanciers, notamment des banques, autour de son projet. Il a amélioré son offre financière à deux reprises, ce qui a conduit plusieurs banques à le soutenir dont, en plus de BNP Paribas, le CIC et le Crédit Agricole. Mais « peut-être pas suffisamment », reconnaît le dirigeant de l’une d’entre elles, plutôt défaitiste.
Le sommet d’Atos semble, lui, encore partagé. La direction est plutôt favorable au fondateur de Onepoint mais le président Jean-Pierre Mustier est décrit par plusieurs sources internes comme favorable à Daniel Kretinsky.
« Tout va dépendre de la capacité du conseil d’administration à choisir une offre que la majorité des créanciers ne suit pas. »
Un tel scénario qui se heurterait à la validation du plan de reprise par le Tribunal de commerce. La pression sur les administrateurs est maximale.
https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/fin-du-suspense-atos-va-choisir-son-repreneur-lundi-soir_AN-202406100693.html
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Si vous avez subi d’énormes pertes sur Atos, sachez qu’une action en réparation est en cours de constitution sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires), pour recouvrer une partie de vos pertes par voie de justice. Cette action sera totalement gratuite pour les plaignants car nous la ferons financer auprès de fonds spécialisés qui prendront un pourcentage en rémunération et l’UPRA ne vous demandera aucun paiement ni cotisation ou autres. À ce jour, plusieurs fonds ont fait part de marques d’intérêts, mais nous n’avons pas encore de réponse définitive. La réponse dépendra du nombre de personnes pré-inscrits et des comptes audités 2023.
Afin de ne pas déstabiliser la société, cette action ne visera ni Atos, ni ses dirigeants ou ex-dirigeants, mais uniquement ses auditeurs (commissaires aux comptes) en particulier DELOITTE supposé être le n°1 mondial de l’audit, mais que l’UPRA soupçonne avoir été très complaisante vis-à-vis d’Atos avec les règles comptables en vigueur, et leur reproche d’avoir fait manquer une chance aux actionnaires de ne pas acheter l’action quand elle était surcotée vis-à-vis de sa réelle valeur et d’avoir fait manquer une chance d’avoir vendu, quand la société s’effondrait et que la comptabilité ne reflétait pas cet effondrement, en particulier une absence totale de dépréciation d’actifs en 2022.
Je rappelle qu’à la publication d’un jugement qui dirait le contraire, Deloitte est supposé avoir certifié les comptes d’Atos de manière totalement sincère, et l’avis exprimé ci-dessous est l’avis de l’UPRA uniquement et reste à l’état de soupçons tant que nos preuves n’auront été validé par un juge.
Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 10 000€, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds qui financera ce recours. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.