Atos : Opération commando de Philippe Salle pour Sauver le Soldat SIEMENS [Brève-blog]

 

Nous l’avons annoncé en exclu il y a 3 semaines, Siemens qui représente entre 8 et 9% du CA groupe de Atos est en train de résilier petit à petit ses contrats avec le souhait d’arrêter le partenariat totalement courant 2026.

Siemens avait pourtant prolongé son contrat de 2 ans à l’automne 2024, le terme exact qui m’a été rapporté est « étendu », je ne sais pas si ça fait une grosse différence, si des Atossiens spécialistes peuvent m’expliquer la subtilité.

Je n’ai plus le chiffre exact en tête, mais je crois que c’était 1.4Md€ sur 2 ans, ce qui est déjà une baisse par rapport à la période 2020-2024 car Siemens c’était environ 900M€ par an dans le passé.

C’est une information avec laquelle je suis très confortable car recroisée avec au moins 4 sources dont une chez Siemens.

Les contrats réseaux, data center et apps sont passés chez Infosys n°1 Indhou connu pour être sponsor de Roland Garros et chez HCL, 4ème acteur Indhou.

Le problème c’est que lorsqu’il y a une transition entre l’entrant et le sortant, pour que ça se passe bien, le client ou l’entrant négocie avec le sortant un forfait de transition et Atos aurait carrément chargé l’ardoise estimant le contrat définitivement perdu et les relations dégradées car Siemens a pas mal débauché chez Atos depuis 6 mois et ça a commencé à se voir.

Des bruits de couloirs à Bezons disent que Philippe Salle aurait demandé un entretien personnel avec le management de Siemens pour essayer d’inverser le truc, car ça commence à se savoir et faire mauvais effet. Finalement ça se serait transformé en réunion Teams à l’arrache, et que si ça s’était passé dans le bureau ovale de La Maison Blanche, ça aurait été peu différent niveau atmosphère et que Siemens aurait agit avec peu de différence que Donald Trump dans ledit bureau; et que Philippe Salle serait sorti de sa réunion Teams la queue entre les jambes.

Est-ce qu’il lui a été reproché tel Zelinsky de ne pas avoir mis de cravate ? Les bruits de couloir ne le disent pas.

Le différent est ancien.

Ça remonte à 2011. Le rachat de Siemens a été payé pour 80% en actions Atos et pour 20% en cash. Siemens a reçu 15% du capital d’Atos, qu’il devait garder 10 ans minimum pour les 10 premiers % et 5 ans minimum pour les 5 derniers %.

Siemens a vendu ses 5% dans des conditions à peu près honorables, mais a vendu ses 10% restant avec un prix moyen de 9€ alors qu’au moment du rachat de Siemens Atos cotait 50€.

Donc c’est comme si rétroactivement Siemens s’était bradé à Atos 50% du prix.

En janvier 2024, Siemens avait mis en garde Atos qu’il devait régler ses problèmes de refinancement avant juin 2024. La suite, on la connait.

La seule inconnue est pourquoi Siemens a étendu son contrat de 2 ans alors qu’il avait décidé de partir. Peut-être parce que la clause « Junk bond » qui autorise un client à résilier le contrat si la société est classé en Junk bond les protégeaient et qu’en septembre 2024 ils n’imaginaient pas qu’Atos aurait accepté un plan de restructuration léonin qui coute 4 points de marge à Atos en intérêts et ayant découvert avec effroi ce plan, ils sont partis sur les mêmes conclusions que Matthieu Pechberty dans son article BFM.

Toujours est-il que pour tenter d’inverser l’irréversible, Philippe Salle a viré le « client partner » de Siemens Mr Martin Schoenmakers pour le remplacer par Mr Markus Schaffhauser qui va reporter directement à Christian Ernst le CEO Europe Centrale et non à Clay Van Doren le n°2 du groupe et directeur des ventes monde.

Bon, je suis un peu caricatural quand je parle de « client partner » car vu la taille du contrat Siemens, 700M€ à 800M€ (avant réduction du périmètre en cours) dont la taille est quasi égale à la totalité de la division Cyber, par exemple, et d’une taille supérieure à la division HPC, le titre exact de la fonction, n’est pas « client partner Siemens », terme habituel pour désigner le manager responsable commercial d’un client donné, c’est « CEO Siemens First Account » pour ce client exceptionnel qu’est Siemens.

Le CEO « Siemens Fist Account », a lui-même plusieurs clients partners selon les entités de Siemens. Un État dans l’état, dirons-nous puisque « Siemens First Account » c’est un petit Atos dans Atos, fonctionnant comme une région autonome. Le double changement opéré par Philippe Salle, est que ça n’est plus une « région » au niveau du fonctionnement, qui rapporte à lui-même, mais une sous-région qui rapporte au responsable Europe Centrale Christian Ernst, le seul allemand dans l’affaire, puisque Martin Schoenmakers était hollandais et que Markus Schaffhauser est Autrichien (Errare Humanum Est, j’avais marqué Australie, mais vous aviez corrigé j’imagine vu la consonance plus germanique « qu’Aussie »).

Perso, sur un dossier comme ça, j’aurais pris aucun risque. J’aurais mis un allemand pure souche. Je ne connais pas les subtilités entre l’allemand et l’autrichien, mais si c’est pareil que entre le français de France et le français du Quebec, c’est une possible source de nombreux quiproquo…

Changement est d’ores et déjà effectif et c’est une news sûre et certaine de notre côté, officialisée par des emailing interne, mais les mises à jour LinkedIn par encore effectuées par les intéressés. Voyons dans les jours qui viennent.

Donc si ça se passait bien avec Siemens, je ne vois pas de raison de changer le client partner Siemens dont vu la taille du contrat, on appelle CEO Siemens First account. C’est vrai que le CA de Siemens est plus gros que celui des HPC.

Par ailleurs, pour essayer d’offrir de meilleurs prix à Siemens, Atos va délocaliser une partie du staff de la RH en Bulgarie qui fait les fiches de paie ou chai pas quoi vers l’Inde. C’est dommage, ils sont très bon en informatique les bulgares. Moins en foot en ce moment, même si leurs clubs se débrouillent bien en Europa League.

Mais il ne s’agit pas de RH liés au contrat Siemens, mais des RH tout court. Je fais cette petite précision, car ma version béta pouvait laisser croire le contraire.

Selon mes infos et mes informateurs, le destin du contrat Siemens serait scellé, au printemps 2026 il n’y aurait plus de relations commerciales entre Atos et Siemens, fin d’une histoire de 15 ans, et encore un fiasco de Thierry Breton !

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UN PROCÈS EN RÉPARATION DE PERTES BOURSIÈRES VA DÉMARRER EN AVRIL.

IL SERA GRATUIT sur le principe « NO WIN, NO FEES »

L’association UPRA [Union Pour la Réparation des Actionnaires] vient d’obtenir un financement très conséquent auprès d’un fond de contentieux, pour un procès gratuit pour les plaignants en vue d’assigner les auditeurs d’Atos afin de recouvrer vos pertes boursières sur l’action Atos.

Si vous avez subi des pertes en tant qu’ancien actionnaire d’Atos, ou en tant que porteur d’options donnant droit à des actions, sachez qu’une action en réparation auprès de la justice française est sur le point de démarrer. Elle est ouverte à tous les actionnaires ou ex-actionnaires français, étrangers, et membres du FCPE.

Il s’agit d’une chance énorme pour les plaignants, car ce procès fonctionne sur le mode « no win, no fees », les plaignants n’auront aucune avance de fonds à réaliser. Le financeur, « le funder » sera rémunéré par une commission uniquement en cas de victoire.

Des informations complémentaires sont disponibles sur le site www.upra.fr . Il s’agit d’une première en France dans un dossier où des manquements à la réglementation boursière et comptable sont suspectés.

Que vous soyez actionnaire ou porteur d’options donnant droit à des actions, vous pouvez espérer recouvrer une partie significative de vos pertes et vous joindre à la cause. Plus nous seront nombreux, plus la part des réparations accordées ira aux plaignants, car elle permettra une meilleure « digestion » des frais fixes avancés par le fonds de contentieux. Nous espérons un ratio 70% plaignants et 30% pour le fonds de contentieux.

Si vous n’êtes pas encore préinscrit sur le site de l’UPRA, il est encore temps de le faire. Vous pouvez visiter le site ou cliquer directement ici pour vous inscrire.

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