Daniel Kretinsky sur le point de déposer une offre sur le groupe Atos, avec… [Article-blog]

 

Nous vous l’avions expliqué dans plusieurs articles, il n’était pas question pour Kretinsky de déposer une offre le 26 avril. Daniel Kretinsky voulait le tapis rouge. Il n’a toujours pas digéré l’attitude de Mustier en janvier et lui en veut encore terriblement. Il n’y a pas de réciproque par contre, côté Atos Kretinsky est apprécié comme interlocuteur fiable, mais probablement pas assez respecté.

Il l’avait fait savoir à ses proches, il ne reviendrait que s’il avait un coup de fil d’Hélène Bourbouloux.

Les premiers indices sont intervenus jeudi dernier avec un cahier des charges remanié dans une direction proche de l’offre potentiellement à venir, c’est-à-dire plus de cash, mais moins de reprises de dette.

Le blog l’avait dit haut et fort lors de la présentation du 9 avril, en titrant : « Meunier prenait les actionnaires pour des cons, Mustier prend les repreneurs pour des cons« . Nous avions affirmé que Kretinsky ne déposerait pas d’offre dans le cadre de neuneu qu’il avait définit, car il serait hors de question pour lui de reprendre 50% de la dette. Nous avions écrit noir sur blan, que Kretinsky mettrait sans doute 1Md€ + les cautionnements et demanderait 70% d’apurement de la dette, MINIMUM.

Le plan type amendé présenté hier par Atos s’apparentait à un double tapis rouge, nous avons hésité à refaire un deuxième article tapis rouge, mais l’opinion était accaparée par l’offre de l’état, voyant naïvement le cours remonter à 10€… sans réaliser que la somme proposée permettrait tout juste de tenir jusqu’à la fin de la sauvegarde accélérée probablement fin novembre ou fin décembre et n’irai dans aucun désendettement, mais simplement servirait à financer les 800M€ de cash qu’Atos a prévu de bruler entre avril et décembre dans son plan.

Il était évident, et là David Layani est d’une naïveté sans nom après ses propos dans le Figaro, de croire qu’il est encore en course.

Le Hic c’est le délai demandé par l’état pour faire son offre pourrait être un obstacle. Juin pour présenter l’offre, puis les négociations… Kretinsky veut que l’affaire soit tranchée rapidement et il mettra probablement un timing à son offre.

Maintenant la deuxième question, Kretinsky fera-t-il une offre seul ?

Il est souvent accompagné de Marc De La Charrière sur environ 20% des ses participations industrielles française.

Mais selon nos contacts, Kretinsky sur le dossier Atos groupe était en discussion avec le group CGI MAIS aussi un acteur qu’il ne faut pas négliger, le fond Bain Capital. Bain Capital est propriétaire de Inetum (ex GFI informatique) qui réalise près de 4Md€ de CA et verrait d’un bon œil en Europe de marier certaines activités que Kretinsky ne voudrait pas conserver, et Bain étant américain, connait bien Syntel est ne serait pas contre relancer la filiale d’Atos en perdition. Certes elle fait 15% de MOP mais en faisait 29% il y a 9 ans. Donc « perdition » n’est pas un mot usurpé.

Selon nos toutes dernières informations, CGI s’était vu très inquiet après l’état du groupe lors de la présentation du 9 avril et ce serait Bain Capital qui tiendrait la corde pour prendre 30% du capital et Kretinsky en reprendrait 70%. Pour les créanciers, ils récupéreraient du cash 30% avec extension de 2 ans de toutes les maturités.

Je n’ai pas d’info si Kretinsky fera une offre seul. Il en a les moyens, mais sur les affaires en difficultés, il aime mutualiser les risques. On peut imaginer la présence de Marc de La Charrière et pour un deuxième partenaire, la seule chose que je sais c’est que Blain Capital tiendrait la corde, même si CGI n’avait pas définitivement quitté le dossier, mais y allait un peu à reculons désormais.

À n’en point douter, d’après les déclarations dans la presse, le combat Kholer-Le Maire a respecté la hiérarchie de la république. L’Elysée voulait Kretinsky, Le Maire en bon LR aurait bien vu son ami LR Layani récupérer le dossier, mais l’accélération des difficultés a scellé son sort, et surtout, dans la cinquième république c’est TOUJOURS l’Élysée qui a le dernier mot.

La seule chose qui pourrait faire capoter le dossier selon nos contacts serait le timing. Si Kretinsky n’était pas désigné repreneur avant mi-mai, il pourrait se retirer, de peur que le business devienne trop abimé. Kretinsky pourrait aussi exiger le départ de Paul Saleh, qui semble désormais en grande fragilité après ses mensonges à répétition, et s’est fait recadrer sévèrement par le board. Vexé, il pourrait aussi démissionner. L’hypothèse, Clay Van Doren, serait une alternative solide. Seul un dirigeant expérimenté sera à même à reprendre la situation en main en seulement quelques jours, là où le temps est compté.

On semble donc proche de l’épilogue, mais seulement si la direction accélère le rythme, pour l’instant de sénateur…

Contrairement à ce que nous avons lu Kretinsky n’a aucune intention de démanteler le groupe. Il avait négocié un lock-up non concurrentiel avec Eviden de 3 ans seulement pour dès la fin de la deuxième année, trouver des proies dans les domaines d’Eviden et faire ses offres concurrentielles.

Les obligations, elles, ont tranché Le repreneur SERA KRETINSKY.  La 750M€ juin 2025 revient sur ses plus bas historique à 18% du nominal. L’écrasement de 70% minimal est acté, mais le marché obligataire craint certainement la main de fer de Kretinsky et qu’il demande un effort jusqu’à -75% !

 

Je pense que cette obligation qui se traite par pas de cotation de 100 000€, donc l’obligation se vend à 18000€, est un bon placement, car même dans le dossier Casino, on était pas descendu aussi bas sur les échéances court terme. Mais le marché obligataire est réservé aux experts du monde de la finance.

Pour ce qui concerne l’action, selon nous, David Layani devrait sortir jour après jour de sa position, 2€ étant une sortie très honorable, sachant qu’une grosse partie de sa perte est couverte.

Aujourd’hui pour ne pas sortir à un cours EXCEPTIONNEL de 2.30€ il faudrait être soit Kamikaze, soit illettré comme Mr Homiz, le pilier des tocards du forum Boursorama, qui a déversé son ignorance durant un an sur le forum Atos Bourse et qu’après de multiples avertissements à la charte (thread non argumenté) j’ai dû exclure.

J’en profite donc pour rappeler que le blog et en Blog & Forum et que vous avez de nombreux experts prêts à répondre à vos questions sur  forum.bourse.blog

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Si vous avez subi d’énormes pertes sur Atos, sachez qu’une action en réparation est en cours de constitution sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires), pour recouvrer une partie de vos pertes par voie de justice. Cette action sera totalement gratuite pour les plaignants car nous la ferons financer auprès de fonds spécialisés qui prendront un pourcentage en rémunération et l’UPRA ne vous demandera aucun paiement ni cotisation ou autres. À ce jour, plusieurs fonds ont fait part de marques d’intérêts, mais nous n’avons pas encore de réponse définitive. La réponse dépendra du nombre de personnes pré-inscrits et des comptes audités 2023.

Afin de ne pas déstabiliser la société, cette action ne visera ni Atos, ni ses dirigeants ou ex-dirigeants, mais uniquement ses auditeurs (commissaires aux comptes) en particulier DELOITTE supposé être le n°1 mondial de l’audit, mais que l’UPRA soupçonne avoir été très complaisante vis-à-vis d’Atos avec les règles comptables en vigueur, et leur reproche d’avoir fait manquer une chance aux actionnaires de ne pas acheter l’action quand elle était surcotée vis-à-vis de sa réelle valeur et d’avoir fait manquer une chance d’avoir vendu, quand la société s’effondrait et que la comptabilité ne reflétait pas cet effondrement, en particulier une absence totale de dépréciation d’actifs en 2022.

Je rappelle qu’à la publication d’un jugement qui dirait le contraire, Deloitte est supposé avoir certifié les comptes d’Atos de manière totalement sincère, et l’avis exprimé ci-dessous est l’avis de l’UPRA uniquement et reste à l’état de soupçons tant que nos preuves n’auront été validé par un juge.

Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 10 000€, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds qui financera ce recours. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.

www.upra.fr