C’est Inoui.
Atos vient de faire 2 prises de guerre dont une énorme et l’actualité Trumpiène les a complètement éclipsées.
Ces deux prises, ce sont Pierre-Yves Jolivet, le CEO de la Cyber Thalès et Michael Kollar ex-talent Atos, ex-directeur technique et CEO Cloud, parti en 2022 en même temps que Pierre Barnabé, et que Kretinsky voulait faire revenir (lire article de juin 2024) et qui a donc droit officiellement au tapis rouge du retour, tel De Gaulle rappelé en 1958.
De notre côté, le 1er avril le blog absorbé par nos 2 poissons d’avril, d’abord la fausse.démission de Philippe Salle. Mais le pb avec ce premier poisson d’avirl, c’est que plusieurs personnes m’ont dit « changer de DG au bout de 6 mois, y’aurait rien de choquant chez Atos, tu devrais mettre un truc plus délirant, que Elon Musk va faire une OPA sur Atos ». Comme les marchés français étaient fermés à 20h, j’ai pas mis le petit sticker poisson d’avril sur celui de la soirée et certains y ont cette fois cru quelques minutes 🙂 .
Mais, ce faisant j’ai manqué des informations majeures à vous communiquer.
1/ Philippe Salle aurait trouvé un accord avec l’état pour mettre en standby la vente de MCS, la partie dite sensible de l’activité Cyber Securité avec comme contrepartie de finalement accepter un prix dans la fourchette basse pour l’activité HPC.
2/ Quant à la Cyber produit, nous vous l’avions déjà annoncé en exclu, mais jusqu’à nouvel ordre elle reste chez Atos et ne sera pas vendue.
3/ Du coup le périmètre Cyber représentant environ 850M€, et donc conservé en intégralité, il lui fallait bien un nouveau chef et clairement Günter Koinegg n’avait pas le profil pour superviser plus que la Cyber service. Il fallait donc une grosse pointure pour faire oublier les successeurs du talentueux Pierre Barnabé, à savoir le binome Poirault Chris Moret qui avaient ratatiné la MOP de la Cyber là où elle était à tenez vous bien : 15% du temps de Pierre Barnabé (2014-2022) qui dégouté par Meunier a quitté Atos pour prendre la DG de SOITEC et a emmené plusieurs cadres clefs.
Là pour de la Cyber avec des contrats majeurs avec l’armée, ça l’aurait pas trop fait de débaucher un troisième cadre du gérant de syndics de copropriétés Foncia, donc Philippe Salle cette fois-ci a fait plus sérieux et a carrément débauché le patron de la cyber Thalès. L’arroseur arrosé.
Non, vous ne rêvez pas. Le patron de la Cyber Thalès un des leaders mondiaux de la Cybersécurité arrive chez Atos.
Et cerise sur le gateau, e même jour on nous annonce le retour de Michael Kollar, un des 4 talents Atos que Daniel Kretinsky voulait faire revenir. Donc là une question me traverse l’esprit « pourquoi ne pas avoir choisi Kretinsky si c’est pour au final appliquer son plan !! ». Certes, ça n’est que 2 hommes, parmi 73 000 à 74 000 que compte désormais Atos, mais là on a du très lourd niveau pédigrée :
Pierre Yves Jolivet :
Polytechnicien et il y a encore peu CEO de la branche Cyber Thalès (ou vice CEO, c’est pas très clair, mais enfin c’est Thalès!)
Quant au retour de Michael Kollar, ex-responsable du Cloud, c’est une volonté affichée d’enfin retourner à la rentabilité de la division la plus déficitaire d’Atos. C’est un secret de polichinelle, ça fait des années que le Cloud perd de l’argent chez Atos.
Il semblerait à lire le communiqué que Michael Kollar serait amené d’ici la fin de l’année à prendre la place de Laurent Barbet actuel CTO à qui on a proposé de faire valoir ses droits à la retraite.
Quant à Michael Kollar :
C’est un ex-Siemens racheté par Atos en 2011, donc de là à y voir des garanties pour Siemens afin qu’ils restent chez Atos, il n’y a qu’un pas à franchir et que l’on peut aisément franchir. Le CV est aussi très sympa.
La différence est que dans la nouvelle fonction, il occupe, en plus du Cloud, le poste de CEO infrastructure qui appartenait à Laurent Barbet avec donc une transition en douceur puisque les deux hommes se connaissent bien. Mais clairement, on sent que Laurent Barbet est poussé vers la sortie, personne ne m’avait fait part de velléités départ à la retraite, même si je ne suis pas Dieu.
Vous vous doutez bien que ce sera uniquement à la fin du dernier article « Remontada » que je dirai si Atos peut ou non faire une Remontada, mais clairement il s’agit là d’un évènement majeur que l’arrivée de deux calibres extérieurs à Foncia, dont un polytechnicien, même si c’est très très très loin d’être un gage de qualité, voir les M&M’s (Meunier et Mustier).
On s’imagine bien que Pierre Yves Jolivet n’aurait pas quitté une entreprise du CAC 40 pour prendre la division de la Cyber services, qui consiste, si je voulais être un peu caricatural à mettre des Parefeu et en effectuer le monitoring quotidien depuis l’Inde, derrière des serveurs des clients Atos et que s’il a accepté le poste c’est avec la volonté de monter le CA de la division Cyber à 1Md€ assez rapidement.
Clairement, la théorie du dépeçage prend un peu de plomb dans l’aile, mais ça ne veut pas dire pour autant que Atos est sauvé ni encore fragile. Mais il y a clairement un souhait de Philippe Salle de bouger et d’aller vite.
En plus, il y a même du repeçage, car IPSOTEK, celle petite filiale à cheval entre HPC et Cyber va être conservée dans la cyber.
L’annonce de la conservation en l’état de l’entité Cyber et la seule vente des HPC le 14 mai, dont une des explications sera la maitrise du cash, fera un peu feu d’artifice, d’où la volonté de garder cela un peu secret jusqu’au 14 mai.
Désolé Philippe si je vous grille la politesse, mais c’est quand même gentil de parler de feu d’artifice, non ?
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Voici le communiqué interne complet :
Group Leadership | Appointments
Dear team,
I would like to welcome two new members of the Group Leadership Team.
Cloud and Infrastructure (C&I) Business Line Michael Kollar is appointed as EVP and Head of the C&I Business Line. Michael is a returning Atos veteran who held many senior Cloud roles in the Group. Michael has been working client-side as the CIO responsible for the transformation of a leading Financial Services firm for the past three years and returns to Atos with new experiences and vision. Laurent Barbet retires later in the year and continues as a member of the Leadership team, assisting Michael in the Cloud & Infrastructure transformation program and future cloud portfolio evolution.
Eviden Pierre-Yves Jolivet joins Atos as EVP and Head of Eviden. Pierre-Yves reports to myself and will also serve as the Group’s Chief Cyber Officer. Pierre has a deep cyber, defense, and public sector experience as a leadership expert in these fields, most recently as General Manager of the Cyber Digital Business Line at Thales. Pierre-Yves is responsible for:
- Advanced Computing and AI, managed by Emmanuel Le Roux, allowing Emmanuel to focus on the sale of HPC to the French state. Emmanuel remains on the Group Leadership Team.
- Mission Critical Systems, managed by Bernard Payer
- Cyber Products, managed by Yann Vincent
- Cyber Services, managed by Günter Koinegg, remains under the Atos brand. Günter remains on the Group Leadership Team.
- Ipsotek, managed by Boghos Boghossian
Please join me in welcoming Michael and Pierre-Yves to the Atos and Eviden family.
Best regards,
Philippe Salle
PDG d’Atos
Compte tenu de ces deux prises de guerre majeures, nous relevons la note de Philippe Salle de mention B (bien) à mention B+
Cela montre qu’Atos peut à nouveau attirer des talents, même si pour l’instant l’exemple présent ne concerne que deux personnes et que le retour d’une à deux autres personnalités qui ont quitté le navire en 2022 ou 2023 affirmerait cette tendance. Cela ne veut pas dire non plus qu’il y a par ailleurs zéro départs de talents.
LIRE LA PARTIE 1 : Atos peut-elle faire une Remontada ??? [Analyse-blog]
LIRE LA PARTIE 3 : La REMONTADA Atos – Un coup d’épée dans l’eau [Analyse-blog]
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UN PROCÈS EN RÉPARATION DE PERTES BOURSIÈRES VA DÉMARRER EN AVRIL.
IL SERA GRATUIT sur le principe « NO WIN, NO FEES ».
L’association UPRA [Union Pour la Réparation des Actionnaires] vient d’obtenir un financement très conséquent auprès d’un fond de contentieux, pour un procès gratuit pour les plaignants en vue d’assigner les auditeurs d’Atos afin de recouvrer vos pertes boursières sur l’action Atos.
Si vous avez subi des pertes en tant qu’ancien actionnaire d’Atos, ou en tant que porteur d’options donnant droit à des actions, sachez qu’une action en réparation auprès de la justice française est sur le point de démarrer. Elle est ouverte à tous les actionnaires ou ex-actionnaires français, étrangers, et membres du FCPE.
Il s’agit d’une chance énorme pour les plaignants, car ce procès fonctionne sur le mode « no win, no fees », les plaignants n’auront aucune avance de fonds à réaliser. Le financeur, « le funder » sera rémunéré par une commission uniquement en cas de victoire.
Des informations complémentaires sont disponibles sur le site www.upra.fr . Il s’agit d’une première en France dans un dossier où des manquements à la réglementation boursière et comptable sont suspectés.
Que vous soyez actionnaire ou porteur d’options donnant droit à des actions, vous pouvez espérer recouvrer une partie significative de vos pertes et vous joindre à la cause. Plus nous seront nombreux, plus la part des réparations accordées ira aux plaignants, car elle permettra une meilleure « digestion » des frais fixes avancés par le fonds de contentieux. Nous espérons un ratio 70% plaignants et 30% pour le fonds de contentieux.
Si vous n’êtes pas encore préinscrit sur le site de l’UPRA, il est encore temps de le faire. Vous pouvez visiter le site ou cliquer directement ici pour vous inscrire.
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